Citationde Paul Valéry : "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus
Sujet Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles b. Introduction Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cette phrase cĂ©lĂšbre, rĂ©digĂ©e par Paul ValĂ©ry en 1919 figure dans un essai, publiĂ© Ă la NFR, Ă©tant intitulĂ© La crise de LâEsprit, qui par ailleurs sert de dĂ©but de phrase Ă son texte philosophique VariĂ©tĂ© l. La date indiquĂ©e nous indique dĂ©j? le contexte histoire, traditionnellement a durera 4 ans 1 914_1 rapport avec cette co nous pouvons ajoute OF Swap next page la Grande Guerre, Mondiale et qui rase est en naturellement, et e serviront de ce bouleversement historique, des autres connus tels que Maurice Genevois, ou encore Guillaume Apollinaire. our en revenir ? notre sujet principal qui nâest autre que la phrase de ValĂ©ry, nous remarquerons que ce dernier utilise le terme de civilisations, terme que nous allons dĂ©finir comme Ă©tant un ensemble de phĂ©nomĂšnes sociaux, religieux, intellectuels, artistiques, scientifiques et techniques propre Ă un peuple et transmis par lâĂ©ducation » Dictionnaire de la langue Française. De cette phrase qui fait allusion Ă la Grande Guerre, nous nous emanderons si ce conflit ne serait pas plus une Guerre Totale quâune PremiĂšre Guerre Mondiale. Nous pouvons aussi nous demander en quoi et pourquoi sont-elles mortelles et nous n nous demanderons surtout si cette phrase sâapplique Ă PEurope dâaujourdâhui. Pour rĂ©pondre Ă ses questions nous verrons dans un premier temps que lâEurope est bel et bien en pleine crise mais non pas en train de dĂ©cliner, puis nous observerons que Grande Guerre a Ă©tĂ© un conflit dâune violence encore inĂ©dite en Europe, et nous finirons par dĂ©couvrir comment lâEurope a Ă©voluĂ© de 1919, fin de a premiĂšre guerre mondiale Ă de nos jours, le XXIĂšme SiĂšcle tout en passant par la Seconde Guerre Mondiale. I/ La Grande Guerre Une Guerre Totale A Une mobilisation militaire inĂ©dite. La guerre, bien que se dĂ©roulant en Europe ne possĂšde pas vraiment une dimension mondiale, elle engage tout de mĂȘme les empires coloniaux et des zones contrĂŽlĂ©s par les EuropĂ©ens, comme la Chine par exemple, la rendant Ă partir de ce moment, planĂ©taire. DĂšs 1914, 59,25 millions de soldats seront mobilisĂ©s et en 1917, 3,8 millions dhommes amĂ©ricains viendront soutenir les Triple-Entente composĂ©s de la France, de lâEmpire russe qui e battra pour la France jusquâen 1917 et du Royaume-Uni et ses dominions le Canada, lâAustralie, la Nouvelle-ZĂ©lande et lâAfrique du Sud sans oublier le Royaume dâItalie qui les rejoindra le 23 mai 1915. Suite Ă une perte importante de soldats, un appel aux populations est lancĂ©, les Britanniques font donc appel Ă leurs dominions et parviennent Ă mobiliser plus 1 million de volontaires. Les 600 000 indigĂšnes levĂ©s par la France seront envoyĂ©s aux trois-quarts des mĂ©tropoles. Nous avons donc au totale, plus de 73 650 000 soldats mobilisĂ©s 0 envoyĂ©s aux trois-quarts des mĂ©tropoles. Nous avons donc au totale, plus de 73 650 000 soldats mobilisĂ©s lors de la Grande Guerre dont 8 294 000 mourront. B Les Ă©conomies de la guerre. La logique que la puissance Ă©conomique dĂ©termine la puissance militaire est bel et bien rĂ©elle et est prouvĂ© par la Grande Guerre en raison sa durĂ©e et de son intensitĂ©. Lors dâune guerre mondiale, il faut pouvoir convertir lâargent, et ainsi pouvoir se ravitailler en armes et en matĂ©riels, comme les obus, de nouvelles usines dâarmement, des chars, des avions, des canons. DĂ©butĂ© en Automne 1914, un blocus maritime affaiblira lâAllemagne ussi bien Ă©conomiquement quâen hommes. Tout ce qui est fabrications et/ou Ă©changes se verra rĂ©alisĂ©e Ă stricte condition que le but soit dâaugmenter lâefficacitĂ© et/ou la coordination entre les puissances alliĂ©e Ă cette Ă©poque. LâĂ©conomie devra ĂȘtre organisĂ©e par les Etats si ceux-ci souhaitent disperser les matiĂšres premiĂšres, fixer les prix, orienter les productions et surtout, mobiliser la main-dâĆuvre. Les industriels tels que CitroĂ«n, Renault et Schneider en France, deviendront des alliĂ©s, des ressources pour les Etats. Ainsi, des hommes comme A. Thomas et W. Rathenau se verront ĂȘtre en tĂȘte dâadministration pour cet effort. Concernant la main-dâĆuvre, la trouver ne sera pas chose facile alors que malheureusement, lâarmĂ©e rĂ©clamera toujours plus de soldats. On fait donc appel aux Ă©trangers, aux femmes. Les femmes qui serviront de main-dâĆuvre et produiront des munitions dans les usines seront appelĂ©es Munition de main-dâĆuvre et produiront des munitions dans les usines seront appelĂ©es Munitionnettes C Une mobilisation psychologique comme idĂ©ologique. Durant la Grande Guerre, il faudra entretenir le moral des civils, des populations. Pour se rĂ©aliser, les informations et lettres des soldats seront soigneusement lues et censurĂ©s ou dĂ©truites si les nouvelles sont mauvaises. Ainsi, aucune nouvelle nĂ©gative ne peut affoler la population. La propagande deviendra une activitĂ© premiĂšre, centrale de la guerre. La propagande essaie de bĂątir et fortifier la permission nationale. Les causes du combat seront sans cesse rappelĂ©es aux citoyens. Lâennemi est dĂ©crit diaboliquement, pĂ©jorativement, diabolisĂ©, extrapolĂ©. Le bourrage de crĂąne naitra aussi chez les enfants participants Ă la mobilisation, et ceux par le lien quâest lâĂ©cole. Ce sont donc toutes les populations qui sont concernĂ©es, populations qui seront de ce fait, installĂ©es dans ce que ron appelle un Culture de Guerre », ce qui permet tout de mĂȘme au soldat de tenir bon. Il/ La Grande Guerre, un conflit dâune violence inĂ©dite. A La violence de la Grande Guerre. Le nombre de lambeaux de corps abandonnĂ©s sur le champ de bataille sâenchaĂźne et identifier les corps sâavĂšre trĂšs souvent problĂ©matique. Les cimetiĂšres militaires se multiplient dans lâArriĂšre, populations ne prenant point pas part aux populations militaires mais qui peuvent participer Ă lâeffort de guerre, et ossĂšdent des cadavres encore non-identifiĂ©s Ă cause des dĂ©figurations, ce qui tĂ©moigne de la violence de la guerre subi 4 0 cadavres encore non-identifiĂ©s Ă cause des dĂ©figurations, ce qui tĂ©moigne de la violence de la guerre subie par les soldats. Les blessĂ©s qui survivent le resteront Ă©videmment Ă vie et seront nommĂ©s Les Gueules CassĂ©es » sans oublier les poumons gravement endommagĂ©s par fypĂ©rite, gaz moutarde La violence de la guerre ira mĂȘme jusquâĂ faire e mutiler les soldats eux-mĂȘmes, soldats qui seront sanctionnĂ©s. Les utineries de 1917, qui se dĂ©rouleront entre mai et juin, suivent en fait lâĂ©chec de lâoffensive française du chemin des Dames. Nous compterons alors plus de 40 000 mutins. Une rĂ©pression, qui sera modĂ©rĂ©e, et une amĂ©lioration des conditions de vie des soldats permettront de remĂ©dier aux mutineries. B Le gĂ©nocide ArmĂ©nien. e gĂ©nocide armĂ©nien aura lieu en 1915, en Turquie, pays alliĂ©s aux Empires centraux Allemagne, Autriche-Hongrie et sera commandĂ© par le gouvernement turc qui veut Ă©liminer la minoritĂ© armĂ©nienne 2 millions dâindividus de son territoire. Il soupçonne cette minoritĂ©, situĂ©e au nord-est du pays, de vouloir se rallier au Russes. Pour se faire, le gouvernement turc utilisera diverses mĂ©thodes inhumaines les massacres des hommes et viols des femmes dans des villages orientaux occupĂ©s par une majoritĂ© dâArmĂ©niens, les privĂ©s de nourritures et dâeau sur des centaines de kilomĂštres, dĂ©porter de la population vers des camps de concentration vides de rĂ©serves alimentaires. Plus dâun million dâArmĂ©niens ont pĂ©ri durant cette pĂ©riode. Beaucoup ont fui les massacres vers lâEurope, notamment la France. CĂ©tat
Ouvrage Vous autres, civilisations, savez maintenant que vous ĂȘtes mortelles. De la contre-utopie; Pages: 203 Ă 204; Collection: Ătudes de littĂ©rature des xx e et xxi e siĂšcles, n° 96; Autres informations âź ISBN: 6-9; ISSN: 2260-7498; DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-10756-9.p.0203; Ăditeur: Classiques Garnier; Mise en ligne
Cette Ă©mission a Ă©tĂ© diffusĂ©e pour la premiĂšre fois le 22 septembre 2020. Pendant plus de trente ans, le photographe franco-tchĂšque Josef Koudelka a sillonnĂ© 200 sites archĂ©ologiques du pourtour mĂ©diterranĂ©en, dont il a tirĂ© des centaines de photographies panoramiques en noir et blanc. La BnF expose un ensemble inĂ©dit de 110 tirages exceptionnels intitulĂ© Ruines », rĂ©vĂ©lant toute la force et la beautĂ© du lexique visuel dâun des derniers grands maĂźtres de la photographie moderne. Projet sans Ă©quivalent dans lâhistoire de la photographie, la sĂ©rie Ruines est le rĂ©sultat dâun travail personnel au cours duquel Josef Koudelka a parcouru dix-neuf pays pour photographier les hauts lieux de la culture grecque et latine, berceaux de notre civilisation. De la France Ă la Syrie, en passant par le Maroc, la Sicile, la GrĂšce ou la Turquie, ce sont 110 immenses photographies panoramiques en noir et blanc, jamais montrĂ©es jusquâici, qui livrent le regard de Koudelka sur la beautĂ© chaotique des ruines, vestiges de monuments transformĂ©s par le temps, la nature, la main de lâhomme et les dĂ©sastres de lâHistoire. Koudelka ne souhaite pas immortaliser les ruines antiques, les figer dans une vision romantique, mais au contraire revenir encore et toujours sur les mĂȘmes lieux pour en enregistrer les Ă©volutions liĂ©es au passage destructeur du temps et des hommes, de la nature qui reprend ses droits. Ces paysages sont une ode aux ruines de la Mare Nostrum et nous interpellent sur la nĂ©cessitĂ© de sauvegarder lâhĂ©ritage de cette civilisation â dont certaines des traces photographiĂ©es par Koudelka ont aujourdâhui disparu, comme Ă Palmyre. Ce qui lâanime, câest la recherche de la beautĂ©, une beautĂ© qui Ă lâinstar de celle des ruines antiques, rĂ©siste. L'entretien analyse de la ruine par l'historien Johann ChapoutotPour mieux comprendre les diffĂ©rents enjeux et significations que contiennent les ruines des civilisations passĂ©es, Marie Sorbier fait appel Ă Johann Chapoutot, professeur d'histoire contemporaine Ă la Sorbonne, et auteur, entre autres, de l'article Comment meurt un empire, oĂč la ruine est analysĂ©e non plus comme ce qui reste d'une Ă©poque, mais comme le manifeste dĂ©libĂ©rĂ© de ce qu'une civilisation veut faire perdurer d'elle-mĂȘme dans les mĂ©moires historiques. La thĂ©orie de la valeur des ruines ThĂ©orie conçue par Albert Speer, premier architecte du TroisiĂšme Reich Ă partir de 1933, son idĂ©e centrale selon laquelle un bĂątiment doit se survivre par ses ruines avait grandement sĂ©duit Hitler. "Ce qui intĂ©ressait Hitler, c'Ă©tait non seulement de crĂ©er un empire romain renouvelĂ© avec le TroisiĂšme Reich, mais aussi une mĂ©moire de l'empire aprĂšs la disparition de celui-ci. Il fallait donc que les ruines du Reich ressemblassent Ă celle de la Rome antique. Le but Ă©tait moins de crĂ©er un Reich effectif que la mythologie du Reich aprĂšs sa disparition. C'est trĂšs intĂ©ressant car cela nous indique toute l'importance de la ruine en Occident et dans la culture occidentale." Johann Chapoutot L'architecture nĂ©oclassique, langue de l'impĂ©rialitĂ© "Quand on veut faire empire, il faut parler la langue de l'impĂ©rialitĂ©. Cette langue, c'est l'architecture nĂ©oclassique, inspirĂ©e de l'architecture grĂ©co-romaine, et c'est aussi la langue des ruines. Le plus grand et prestigieux des empires, l'Empire romain, n'est plus visible et prĂ©sent que par le squelette blanchi de ses ruines." Johann Chapoutot La photographie un nouveau rapport au patrimoine "Prosper MĂ©rimĂ©e disait qu'il y avait plus pĂ©renne que le monument la photographie. La photographie a rĂ©volutionnĂ© notre rapport au patrimoine en permettant d'en fixer la trace, et c'est ce qu'a voulu faire Koudelka. On observe d'ailleurs qu'il est passĂ© du reportage de guerre Ă la photographie des ruines au dĂ©but des annĂ©es 1990, donc prĂ©cisĂ©ment lorsque l'empire qu'il avait lui-mĂȘme connu, le bloc soviĂ©tique, s'est effondrĂ©. Ce monde-lĂ disparaissait, et, en quĂȘte de repĂšres, Koudelka s'est mis en quĂȘte de quelque chose de plus pĂ©renne et solide que ce qu'il avait connu." Johann Chapoutot Quelles seraient les ruines du monde contemporain ?"On constate que certains Ă©difice ont Ă©tĂ© construits pour faire date et pour faire trace. Pour ĂȘtre des monuments de notre civilisation dans une visĂ©e mĂ©morielle tout Ă fait explicite. Mais ce Ă quoi on peut rĂ©ellement penser pour tĂ©moigner de notre civilisation occidentale, ce sont les bĂątiments les plus solides, ceux faits de pierre. Ce sont les Ă©difices du 19Ăšme siĂšcle et de la mutation urbaine qu'incarnait la deuxiĂšme moitiĂ© de ce siĂšcle. C'est une Europe sĂ»re d'elle-mĂȘme et dominatrice, qui prĂ©tendait incarner la civilisation et coloniser le monde, forte de son commerce, de son industrie, de ses armĂ©es et de sa science. Elle prĂ©tendait Ă une domination Ă©ternelle, jusqu'au grand effondrement civilisationnel qu'a reprĂ©sentĂ© la PremiĂšre Guerre Mondiale. Guerre mondiale qu'un autre grand amateur de ruines et de monde mĂ©diterranĂ©en, Paul ValĂ©ry, avait dit "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". Johann Chapoutot
Nous autres, civilisations contemporaines, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », assurait Paul ValĂ©ry. Mais proche ou lointaine, dans le temps comme dans lâespace, mythique ou rĂ©elle, fantasmĂ©e ou créée de toutes piĂšces, chaque civilisation sâaffranchit de cette mortalitĂ©, tant pour les historiens que pour les artistes, car elle est le creuset dans lequel est
DĂ©finition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Français[modifier le wikicode] Ătymologie[modifier le wikicode] ComposĂ© de nous et de autres. Pronom personnel [modifier le wikicode] nous autres \ masculin et fĂ©minin identiques, pluriel Nous, par opposition Ă vous. â Note Pronom de la premiĂšre personne du pluriel exclusif. Ah ! si nous avions Ă©tĂ© lĂ , nous autres, de tous ces Allemands qui sont entrĂ©s en France pas un ne serait sorti vivant. Nos draks, nos feux follets les auraient conduits dans des fondriĂšres. â Alphonse Daudet, Les fĂ©es de France, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 150 Vois-tu, mon cher confident⊠pour nous autres pauvres gentilshommes qui ne voulons pas Ă©migrer, on vit trop mal chez lâĂ©tranger⊠nous nâavons quâun parti Ă prendre, câest de nous dĂ©blasonner et de donner des gages Ă la RĂ©volution⊠â La France dramatique au dix-neuviĂšme siĂšcle ; Renaissance, Carte blanche, comĂ©die en un acte, 1839, page 62 Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. â Paul ValĂ©ry, La Crise de lâesprit », dans VariĂ©tĂ© I et II, Folio Essais, page 13 Louisiane Canada Familier Nous inclusif ou exclusif. La petite est venue avec nous autres. Câest nous autres que Paul a saluĂ©s de la main. Nous autres, on part tout de suite. Notes[modifier le wikicode] En français louisianais il a totalement supplantĂ© nous. Variantes orthographiques[modifier le wikicode] nous-autres Vocabulaire apparentĂ© par le sens[modifier le wikicode] eux autres vous autres Traductions[modifier le wikicode] Locution nominale [modifier le wikicode] nous autres \ masculin et fĂ©minin identiques, pluriel Nouvelle-CalĂ©donie Familier Nous inclusif ou exclusif. Les nous autres du Caillou â Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-CalĂ©donie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 97. RĂ©fĂ©rences[modifier le wikicode] Denis Dumas, Nos façons de parler Les prononciations en français quĂ©bĂ©cois, 1987, ISBN 9782760504455. Julie Auger, Pronominal Clitics in QuĂ©bec Colloquial French A Morphological Analysis, dissertation, University of Pennsylvania, 1994.
Nous autres, civilisations, lançait Paul Valery au dĂ©but du XXe siĂšcle, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Le coup fut douloureux pour la pensĂ©e occidentale, dĂ©jĂ Ă©branlĂ©e, Ă la fin du XIXe siĂšcle, par lâannonce nietzschĂ©enne de la mort consommĂ©e de Dieu. Ainsi, ceux qui ne croyaient plus aux arriĂšre-mondes religieux Ă©ternels devaient sâhabituer Ă
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Commele second sens du mot culture, cette définition, qui en est proche, se veut neutre et objective : elle ne hiérarchise pas les civilisations; elle les considÚre, quelles qu'elles soient, comme des productions historiques également valables du génie humain. La civilisation aztÚque. La civilisation égyptienne. Les civilisations
30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 0907 Civilisations, nous sommes mortelles ! Reste Ă le » savoir comme le prĂ©cisait Paul ValĂ©ry dans VariĂ©tĂ©s Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Et j'ose ajouter reste Ă savoir si nous ne sommes pas dans la derniĂšre phase. Il n'est pas dâĆuvre humaine qui ne soit condamnĂ©e Ă pĂ©rir. Cela va du moindre Ă©crit comme celui-ci Ă la civilisation dans laquelle il s'insĂšre. Et les exemples ne manquent pas dans le monde. Celui qui aurait prĂ©dit au soir du 15 novembre 1532 que l'empire inca disparaĂźtrait sous les coups de douze Espagnols aurait risquĂ© sa vie. Le 16 au soir... On pourrait multiplier les exemples. Byzance, son empire et sa civilisation tombĂšrent en 1453 au milieu de querelles byzantines ». Vraie ou arrangĂ©e, nous est restĂ©e celle portant sur le sexe des anges ». Alors, la France de 2013 ? Comment ne pas ĂȘtre frappĂ© des similitudes internes avec les derniĂšres Ă©lucubrations de cette minoritĂ© de minoritĂ© et de ce gouvernement, dont on ne sait plus qui supporte l'autre, qui est la corde, qui est le pendu ? Comment ne pas ĂȘtre frappĂ© des similitudes externes au moment oĂč aujourd'hui, le mĂȘme gouvernement relance la question du droit de vote des Ă©trangers, alors qu'il subit et abandonne les zones de non-droit Ă une nouvelle fĂ©odalitĂ© barbare ? Oui, les civilisations meurent. Elles meurent par la concomitance de fĂȘlures internes et externes qui en atteignent les Ćuvres vives, maquillĂ©es par un hideux replĂątrage. Elles meurent Ă cause des mannequins tonitruants aux pieds d'argile. Elles laissent des traces, et d'autres les remplacent. Elles meurent, soit parce qu'elles ont fait leur temps, soit parce qu'on n'a pas voulu traiter quand cela Ă©tait encore possible. Une civilisation Ă visage humain Elisabeth KĂŒbler-Ross, dont les travaux font autoritĂ©, dĂ©gage cinq stades successifs lorsqu'un diagnostic fatal est annoncĂ© aux humains que nous sommes le dĂ©ni, la colĂšre, le marchandage, la dĂ©pression, l'acceptation. Reste Ă savoir comment une sociĂ©tĂ© se comporte en la matiĂšre. Reste Ă rĂ©flĂ©chir, peut-ĂȘtre Ă agir. Agir, c'est avoir acceptĂ© d'entendre, c'est faire le bilan des possibles sans se masquer les impossibles, c'est, prendre l'une des voies ouvertes aprĂšs le stade d'acceptation laisser-aller, s'y diriger bravement, lĂ©guer pour que le tĂ©moignage perdure. Ici encore, les exemples historiques ne manquent pas, mais mieux vaut y rĂ©flĂ©chir que d'alourdir ce texte. Mieux vaut faire le bilan... sans nĂ©gliger l'espoir, mais sans s'y accrocher aveuglĂ©ment. Une conclusion provisoire C'est en ce sens qu'il faut comprendre les dĂ©parts, les envies de dĂ©part, ou au contraire les envies de rĂ©sistance, d'enracinement, les affirmations, parfois pĂ©tries de courage, parfois pures rodomontades. C'est en ce sens qu'il faut revoir les raisons que lancent haut et fort un Depardieu, les alibis financiers d'un Arnault et de tant d'autres intouchables. C'est en ce sens que nous continuerons. Published by Pierre-François GHISONI - dans LES PLONGEES DE L'ABSURDE
Citations maximes, sentences, axiomes, proverbes /; Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures
La pandĂ©mie du coronavirus souligne non seulement â lâinsoutenable lĂ©gĂšretĂ© de lâĂȘtreâ mais de notre civilisation postmoderne et postindustrielle. Est-il concevable que, malgrĂ© les progrĂšs de la mĂ©decine, nous soyons rĂ©duits Ă nous calfeutrer chez nous pour prĂ©venir la propagation de la maladie ? Que resurgissent les grandes peurs, comme celles que provoquait la peste au Moyen-Ăąge ? Grandeur et misĂšre de la condition humaine ! Les dieux ont-ils voulu punir les hommes d'avoir voulu les Ă©galer aprĂšs les avoir mis Ă mort ? L'avĂšnement d'un " Homo deus" prophĂ©tisĂ© par Shlomo Sand paraĂźt bien lointain face au cataclysme viral de dimension biblique qui frappe aujourdâhui lâhumanitĂ©. Lâhistoire nous apprend quâaprĂšs les grandes crises il nây a jamais fermeture de la parenthĂšse. Il y aura certes un jour dâaprĂšs. Mais lâampleur de la crise Ă©conomique, sociale et politique pourrait nous mener vers un monde diffĂ©rent. A cela sâajouter les risques dâune crise morale comparable Ă celle qui sâest produite aprĂšs chacune des deux guerres mondiales qui ont Ă©tĂ© un choc pour lâidĂ©e de progrĂšs et de la croyance en un monde meilleur. Il a suffi dâun grain de sable pour gripper le mĂ©canisme de notre Ă©conomie mondialisĂ©e ; plus fragile parce que plus interconnectĂ©e que par le passĂ©. Le Fond MonĂ©taire International estime mĂȘme que le coronavirus pourrait engendrer les pires consĂ©quences Ă©conomiques au niveau mondial depuis la grande crise de 1929. Cette rĂ©cession va probablement freiner le processus de mondialisation, et de libre circulation des biens. Elle risque dâexacerber la guerre Ă©conomique entre la Chine d'une part et les Etats-Unis et l'Europe d'autre part. Ces derniers voudront sans doute amoindrir leur dĂ©pendance envers la Chine en relocalisant certaines industries. Quand lâEmpire du Milieu avait le monopole de la production de la soie, il prit des mesures drastiques afin dâempĂȘcher l'exportation de ce savoir-faire, avant que des marchands italiens ne parviennent finalement Ă en dĂ©rober le secret Ă la fin du Moyen-Ăąge. Plus naĂŻf, l'Occident a permis au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies Ă la Chine de piller ses technologies et dâaccumuler un excĂ©dent commercial colossal Ă son dĂ©triment. Donald Trump a Ă©tĂ© le premier Ă prendre la mesure de ce danger. L'Europe lui emboĂźtera-t-elle le pas ? La maitrise dont a fait preuve la Chine pour juguler lâĂ©pidĂ©mie est en tout cas un indice rĂ©vĂ©lateur du dĂ©fi grandissant que pose Ă lâOccident son modĂšle autoritaire, sa puissance Ă©conomique et ses avancĂ©es technologiques, ainsi que du dĂ©placement du centre de gravitĂ© du monde vers l'Empire du plan politique, la crise a rĂ©vĂ©lĂ© Ă la fois les limites de la gouvernance mondiale dans le cadre de l'utopie appelĂ©e " communautĂ© internationale" et des gestes de solidaritĂ© de la part de certains pays, contrastant avec le repli nationaliste et Ă©goĂŻste dâautres pays. Câest ainsi par exemple que Cuba, la Chine et la Russie ont envoyĂ© des Ă©quipes mĂ©dicales pour aider l'Italie Ă lutter contre le coronavirus, contrairement Ă ses voisins et partenaires au sein de l'Union EuropĂ©enne l'Allemagne et la France, ce qui a suscitĂ© une profonde amertume de la part des Italiens. Certes finalement les membres de lâUnion EuropĂ©enne sont parvenus Ă un accord sur un fond de soutien commun Ă lâĂ©conomie qualifiĂ© de grand jour pour la solidaritĂ© europĂ©enne » par Berlin. Il nâen reste pas moins que la pandĂ©mie qui a surtout frappĂ© lâItalie et lâEspagne montre la fracture bĂ©ante entre les pays du Nord et du Sud de lâUnion EuropĂ©enne dĂ©jĂ Ă©branlĂ©e par le Brexit. Au niveau individuel, selon Boris Cyrulnik Il y a deux catĂ©gories de gens ceux qui vont souffrir du confinement et ceux qui le vivent comme une forme de ressourcement » Provoquera-t-il chez eux un changement de valeurs, de paradigmes ? Une revalorisation dâun mode de vie dâavantage en harmonie avec soi-mĂȘme, les autres et la nature. Au niveau global y aura-t-il un monde dâavant et dâaprĂšs la catastrophe ? Une remise en question du modĂšle Ă©conomique nĂ©olibĂ©ral ? Une rĂ©affirmation de la souverainetĂ© de lâEtat et un renforcement de la compĂ©tition entre Etats, ou au contraire une prise de conscience de la nĂ©cessitĂ© dâune meilleure coopĂ©ration face aux dĂ©fis communs quâaffronte lâhumanitĂ© ? Sâajoutant au rĂ©chauffement climatique dĂ©noncĂ© par sa jeune Cassandre, la crise provoquĂ©e par le coronavirus montre en tout cas quâil y a quelque chose qui ne tourne pas rond sur notre petite planĂšte. Et les habitants desautres planĂštes de notre galaxie doivent se rĂ©jouir que les hommes n'aient pas encore inventĂ© des vaisseaux spatiaux capables d'arriver jusquâĂ reineabbas
P Valéry écrit : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles; nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d'empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins, descendus au fond Inexplorable des siÚcles, avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs dictionnaires, leurs classiques. leurs
Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, dâempires coulĂ©s Ă pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siĂšcles avec leurs dieux et leurs lois, leurs acadĂ©mies et leurs sciences pures et appliquĂ©es, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions Ă travers lâĂ©paisseur de lâhistoire, les fantĂŽmes dâimmenses navires qui furent chargĂ©s de richesse et dâesprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, aprĂšs tout, nâĂ©taient pas notre affaire. Ălam, Ninive, Babylone Ă©taient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence mĂȘme. Mais France, Angleterre, Russie. .. ce seraient aussi de beaux noms. Lusitania aussi est un beau nom. Et nous voyons maintenant que lâabĂźme de lâhistoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons quâune civilisation a la mĂȘme fragilitĂ© quâune vie. Les circonstances qui enverraient les Ćuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les Ćuvres de MĂ©nandre ne sont plus du tout inconcevables elles sont dans les journaux. Paul ValĂ©ryLe Dico des citations
8xJV. rbn432930g.pages.dev/117rbn432930g.pages.dev/174rbn432930g.pages.dev/303rbn432930g.pages.dev/341rbn432930g.pages.dev/163rbn432930g.pages.dev/329rbn432930g.pages.dev/144rbn432930g.pages.dev/165rbn432930g.pages.dev/353
nous autres civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles