Retrouveztoutes les paroles de la chanson. Login. Menu. Langue. Deutsch. English . Español. Italiano. Nederlands. Polski Paroles : Besoin de rien, envie de toi - Peter et Sloane . Retrouvez toutes les paroles de la chanson. Créé par haneon. Profil Quiz dĂ©jĂ  abonnĂ© s'abonner? Évaluation: DerniĂšre actualisation : 5 mai 2022. Informations additionnelles concernant ce quiz
Peter & Sloane, Peter Become A Better Singer In Only 30 Days, With Easy Video Lessons! Regarde le jour se lĂšve Dans la tendresse sur la ville Tu me fais vivre Comme dans un rĂȘve Tout ce que j'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi J'aime quand tu m'enlaces Quand tu m'embrasses Je suis si bien Premier matin caresse Matin tendresse Tu es si belle Le jour se lĂšve Nous on s'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Watch New Singing Lesson Videos Can Make Anyone A Great Singer Written by Bernard Estardy, Chantal Richard, Jean-Pierre Savelli, Marie-Jose Zarb Lyrics © SM PUBLISHING FRANCE, Sony/ATV Music Publishing LLC Lyrics Licensed & Provided by LyricFind Alorsencore une fois un GRAND MERCI car grĂące Ă  toi beaucoup de gens auront la possibilitĂ© d'ĂȘtre aider voir mĂȘme parfois sauver . . Nass. SarahLopez merci beaucoup pour ton forum ..franchement t'as rien perdu contraire tu es une bonne personne et tu obtiendras inchallah ce que tu mĂ©rites..dis toi que Dieu est grand il a su te montrer vraiment la mauvaise

Peter & Sloane, Peter Watch New Singing Lesson Videos Can Make Anyone A Great Singer Regarde le jour se lĂšve Dans la tendresse sur la ville Tu me fais vivre Comme dans un rĂȘve Tout ce que j'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi J'aime quand tu m'enlaces Quand tu m'embrasses Je suis si bien Premier matin caresse Matin tendresse Tu es si belle Le jour se lĂšve Nous on s'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Watch New Singing Lesson Videos Can Make Anyone A Great Singer Written by Bernard Estardy, Chantal Richard, Jean-Pierre Savelli, Marie-Jose Zarb Lyrics © SM PUBLISHING FRANCE, Sony/ATV Music Publishing LLC Lyrics Licensed & Provided by LyricFind

Besoinde rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est à Vérone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Envie de toi J'aime, quand tu m'enlaces Quand tu m'embrasses Je suis si bien Premier, matin caresse Matin tendresse Tu es si belle Le jour se lÚve Nous on s'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais
Peter Year 1996 343 59 Views Playlists 2 Watch New Singing Lesson Videos Can Make Anyone A Great Singer Regarde le jour se lĂšve Dans la tendresse sur la ville Tu me fais vivre Comme dans un rĂȘve Tout ce que j'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi J'aime quand tu m'enlaces Quand tu m'embrasses Je suis si bien Premier matin caresse Matin tendresse Tu es si belle Le jour se lĂšve Nous on s'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Watch New Singing Lesson Videos Can Make Anyone A Great Singer Written by Bernard Estardy, Chantal Richard, Jean-Pierre Savelli, Marie-Jose Zarb Lyrics © SM PUBLISHING FRANCE, Sony/ATV Music Publishing LLC Lyrics Licensed & Provided by LyricFind
Besoinde rien envie de toi paroles meaning; Billet bateau genes tunis; Besoin de rien envie de toi paroles video; C'est d'ailleurs ce qui se passe le plus souvent en pratique. Bon an mal an, quelque 110. 000 successions sont enregistrĂ©es. Selon les chiffres du SPF Finances, en mars 2016, seules 5. 000 successions ouvertes en Belgique ont Ă©tĂ© refusĂ©es ou acceptĂ©es sous rĂ©serve. Accepter Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie d’un nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 25 AoĂ» - 1338 VoilĂ  le jour J s'approchait, je devais me rendre Ă  l'hĂŽpital pour rĂ©gler queqlues notes admnistratives, tous mes papiers glissĂ©s dans mon sac me voilĂ  refemrant la porte de ma demeure queje femrais soigneusement Ă  clefs, mon pĂšre ayant dĂ©cidĂ© de m'Ă©viter le plus possible quand Ă  ma dĂ©cision de me faire avorter. AprĂšs tout c'Ă©tait ma vie non?Consuidant ma berline, une Toyota blanche, je me rendais sur le parking du centre commercial histoire de faire une petite escapade avant d'alle rĂ  mon rendez-vous. Le temps n'Ă©tait pas trĂšs clĂ©ment aujourd'hui, grisĂątre annonçant probablement une pluie future. Je me dĂ©pĂȘchais de franchir les grandes portes vitrĂ©es automatiques pour me mettre Ă  l' pris la direction des escalators errant dans les grands couloirs de magasins faisaint du lĂšche vitrine ici et lĂ . Quand soudain je fus attirĂ© par une scĂšne un jeune couple d'une vingtaine d'annĂ©e avec un petit bĂ©bĂ© dnas les bras. CEtte image Ă©tait belle Ă  voir, mais essayent de me reprĂ©senter Ă  leur place, je sus que je faisais le bon choix, je n'Ă©tais dĂ©cidĂ©ment pas prĂȘte pour changer de vie. Je baissais les yeux puis une odeur de cafĂ© vĂźnt me caresser les narines que je ne pus me retenir d'aller en commander un. Je m'appuyais au comptoir essayant de faire mon choix, mais entre les expressos, les cappuccinos et tout le cappuccino s'il vous plait?Je sortis la monnaie de mon sac et paya la boisson quand je repris mon chemin ou face Ă  moi je vis un visage familier ce fut celui de Jared. Enfin une rencontre agrĂ©able qu'arriver Ă  sa hauteur je ne pus me retenir de le serrer fort dans mes bras et de lui dĂ©poser un baiser sur la Jared, je suis contente de te voir, alors dis-moi comment vas-tu?J'Ă©tais speed, signe chez moi que je n'allais pas bien portant toute mon intention sur les autres que sur moi-mĂȘme. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 25 AoĂ» - 1359 Que faire aujourd’hui ? En regardant par la fenĂȘtre je pouvais voir que ce ne serait pas un jour Ă  courir torse nue sur la plage, ou aller se mettre au parc pour faire bronzette
 Vive le temps de mer** qui s’annonçait, mĂȘme si pour l’instant il ne pleuvait pas cela ne devrait sans doute pas tarder, alors que faire quand nous avons envie de sortir et que le temps n’est pas au rendez vous ? Aller faire les boutiques tout simplement. Je n’étais peut ĂȘtre pas une fille, mais j’aimais avoir pleins de fringues et surtout pouvoir m’habiller comme je l’entends dĂšs que j’en ai envie, et il faut dire que pour un homme comme moi, l’approche physique Ă©tait importante, enfin par lĂ  j’entendais mon Ă©lĂ©gance. Ni une ni deux j’enfilais alors un jean et une belle chemise bleue, je prenais une veste au cas oĂč il se mettrait Ă  pleuvoir car il ne faisait pas froid, mais lourd, mais ce n’était pas le moment de tomber malade Ă  vrai dire. Prenant ma voiture, je partis alors vers le centre commercial, en mettant dans ma sacoche mes papiers, et surtout le plus important la carte bleue ! Parce que sans elle, les boutiques on les lĂšche et c’est tout ^^ Passant devant une petite boulangerie, je demandais alors de mettre quelques viennoiseries de cĂŽtĂ© pour aprĂšs, car on a toujours faim quand on fait les boutiques car on marche, on essaye et tout le reste ça creuse ! Marchant alors tranquillement dans le Centre Commercial, je remarquais une silhouette un peu plus loin qui ne mettait pas Ă©trangĂšre loin de lĂ  Ă  vrai dire
 Elle m’avait remarquĂ© et je souriais en la voyant arriver vers moi, et quand elle me serra fort dans ses bras je souriais, c’était l’une des seules femmes qui avaient le droit de pouvoir m’embrasser sur la joue XD, qui avait le droit Ă  mes bras, Ă  mes cĂąlins et tout ce qu’elle voulait j’étais prĂȘte Ă  lui donner, c’était ma protĂ©gĂ©e et rien ne pouvait me faire plus plaisir que de lui faire plaisir ! L’écoutant alors, et la regardant je compris que quelque chose n’allait pas, elle n’était pas comme d’ poupĂ©e Moi aussi je suis content de te voir, j’allais t’appeler pour savoir si tu voulais passer une soirĂ©e avec moi cette semaine, mais comme on se voit comme cela je peux te le dire directement. Comment je vais ? Bah Ă©coute la routine pour l’instant, et ce n’est pas le beau temps qui pourra m’emmener vers des beaux males sur la plage mais que veux tu ^^Lui souriant, je ne la lĂąchais pas du regard, passant mon bras autour d’elle, j’espĂ©rais bien savoir ce qui la tourmentait ainsi, car je ne la lĂącherais pas tant que je ne saurais pas si elle avait un problĂšme ou pas ! AprĂšs tout c’est ça les amis non ?Et toi ? Dis-moi tout ! Je vois bien que cela ne va pas, qu’est ce qui se passe ? Tu es fatiguĂ© ? Malade ? Pas le moral Ă  cause du temps ? Tu n’es pas bien parce que je n’étais pas dans ton lit cette nuit ?La derniĂšre petite phrase, ce n’était juste que pour la faire rire et sourire, et je verrais bien si elle Ă©tait en forme ou pas
 InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 25 AoĂ» - 1448 Je me sentais bien en sa compagnie et le croiser aujourd'hui mĂȘme Ă©tait une bĂ©nĂ©diction, un petit rayon de soleil par cette triste journĂ©e grise. Sentir son Ă©treinte sur moi me fit un bien fou, un vĂ©ritable ami sur qu je pouvais compter, voila ce qui m'avait manquĂ© ces denriers temps, d'autant plus que Mackenzie Ă©tait trĂšs occupĂ©e avec ses crĂ©ations et n'avait pas trop de temps Ă  me consacrer mais je ne lui en voulais pas loin de proposition me convient parfaitement et je te laisse choisir le jour de la semaine qui te conviendrait le mieux et pour les beaux mĂąles faudra te contenter d emoi pour l'instant. Pas trop déçu j'espĂšre?!Je riais , du moins je tentais de le faire puis il passa son bras sur mes Ă©paules puis la sute de se sparoles me firent tout de mĂȘme rentrĂ©e probablement et les rĂ©visions, et peut ĂȘtre aussi le stress du quotidien rien d'inquiĂ©tant tout reprendra comme phrase je me lançais surtout pour moi mĂȘme, demain Ă©tait le jour J, ou je devrais me rendre Ă  l'hopittal pour subir l'intervention qui ferait que je serais de nouveau moi-mĂȘme et seule dans mon corps. Je prnedrais cette "aventure" comme un coup de la fatalitĂ©. Je subissais en tout genre encore une Ă©preuve Ă  laquelle je devais faire je dĂ©tournais la conversation sur Jared et ses derniers dis pas ça, avoues que cela te plairait assez de partager le mĂȘme lit que moi? Mais tu es gay et moi je suis hĂ©tĂ©ro, mais je t'avoue que tu louppes quelque chose!Les rires et les plaisanteries voilĂ  ce dont j'avais besoin pour me sentir le coeur plus lĂ©ger. Cacher les apparences, j'Ă©tais douĂ©e pour cela enfin l'Ă©tais-je encore? Tous ces changements dans ma vie m'avaient faite me sentir plus vieille, plus sur les donc tu n'as toujours pas trouvĂ© ton homme idĂ©al?Je savais qu'il dĂ©tectait quelque chose d'anormal chez moi alors je me stoppais dans mes pas puis me lança dans une explication brĂšve et peut ĂȘtre incomplĂšte aussi...Je sors d'une histoire plutĂŽt chaotique et je n'ai pas trop le moral mais je vais m'en remettre c'est comme tout, le temps guĂ©rit les luilançais un sourire je venais de lui avouer la vĂ©rite enfin une partie je ne lui avait rien dit sur ma grossesse et a quoi bon puisque demain elle n'aura plus lieu d'ĂȘtre?! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 25 AoĂ» - 1555 Des fois, on pense que nos journĂ©es seront totalement vides, qu’il ne se passera rien d’excitant, que l’on ne verra personne et tout ce qui va avec
 Pourquoi ? A cause du moral, Ă  cause du mauvais temps et tout ce que cela entraine ! Mais lĂ , le cƓur lĂ©ger et voyant Emy, cela ne pouvait que me rendre heureux, et dire que j’avais failli lui envoyer un message ou l’appeler et que je la croisais ! Comme je dis souvent quand on parle du loup on en voit la queue, bien que lĂ  c’est une femme donc bon
 Je l’écoutais alors me rĂ©pondre sur ma proposition j’espĂšrais rĂ©ellement qu’elle accepterait aprĂšs tout c’était pour passer du temps ensemble comme on aimait le faire tout les deux tout simplement. Elle me laissait choisir le jour, dur de choisir quand on a rien a faire la semaine qui arrive et que cela nous laisse 
 7 possibilitĂ©s ! Fallait que je me contente d’elle, et elle me demandait si je n’étais pas trop déçu
 Certes j’aurais aimĂ© avoir un homme avec qui partager le lit, mais lĂ  c’était une soirĂ©e entre amie, entre protecteur et protĂ©gĂ©e que je voulais tout moi de choisir
 Alala vous les femmes vous ne choisissez jamais Euh
 Bah demain ou aprĂšs demain ça m’a l’air d’ĂȘtre deux bons jours pour se voir bien que tous les autres je suis libre aussi en tout cas pour l’instant je n’ai rien de prĂ©vu ! Me contenter de toi, bah si je suis obliger je le fais hein ! Non ne t’inquiĂšte pas cela ne me déçoit pas, bien qu’avoir un homme en dessert si tu trouves ça serait pas mal quand mĂȘme J’aimais dĂ©tendre l’atmosphĂšre et je savais trĂšs bien que cela lui ferait du bien vu qu’elle n’avait pas l’air trĂšs trĂšs bien
 Sa rĂ©ponse ne me correspondait guĂšre il faut l’avouerLe stress du quotidien ?Fut ma seule rĂ©ponse Ă  vrai dire je me posais certaines questions sur son bien ĂȘtre, et je voyais encore plus qu’elle Ă©chappait en essayant de me poser des questions ce n’était pas grave, j’arrivais toujours Ă  mes fins ! Et j’y arriverais avec elle aussi ! Je souriais en Ă©coutant sa remarqueTu sais trĂšs bien que l’on peut partager le mĂȘme lit cela ne me dĂ©range guĂšre . Mais ne t’attend pas Ă  plus que d’ĂȘtre dans mes bras
 Ce que beaucoup aimerait dĂ©jĂ  pouvoir avoir. Je loupe quelque chose sans aucun doute, mais je ne le saurais sans doute jamais Je plaisantais avec elle, que faire de mieux quand on en avait besoin l’un comme l’autre, pas pour les mĂȘmes raisons, mais cela faisait plaisir de la voir sourire en tout casAh non
 L’homme idĂ©al je crois qu’il n’existe pas ! A part moi bien Ă©videmment Tu sais je pensais qu’Hayden Ă©tait le bon, et je pense toujours Ă  lui, mais avec sa relation non exclusive et son c** de petit ami
 Je ne sais pas si il reviendra vers moi...Je l’écoutais alors me lancer une explication de pourquoi cela n’allait pas, l’écoutant alors tranquillement, je lui dis alorsJe ne suis pas sur que tu me dis tout
 Tu sais tu peux me parler de tout, et si tu n’as pas le moral tu sais trĂšs bien que tu peux m’appeler quand tu le veux, a n’importe quelle heure !! Le temps guĂ©rit les blessures c’est sur, mais les garder pour soi n’aide absolument en rien alors si tu as quoi que se soit a me dire, Ă  te confier Ă  parler n’hĂ©site pas. Mes oreilles peuvent tout entendre, mĂȘme si tu me disais que tu Ă©tais folle amoureuse de moi, n’hĂ©site de la faire sourire par la fin car son histoire Ă©tait peut ĂȘtre une partie de la vĂ©ritĂ©, mais j’attendais bel et bien toute la vĂ©ritĂ© la dessus InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 25 AoĂ» - 1629 Je n'avais pas couper se sparoles, je savais qu'il dĂ©tectait en moi un certain mal ĂȘtre, il me connaissait et pour cause, je n'allais pas bien certes, j'Ă©tais dans une mauvaise passe et me sentait abandonnĂ©e par tous, perdue ne sachant plus qui j'Ă©tais rĂ©ellement. Puis une fois dit tout ce qu'il pensait je pus Ă  mon tour m'exprimer aprĂšs avoir jetĂ© mon cappuccino encore plein dans l'une des poubelles des galeries je crois que je vais laisser tomber les mecs pour le moment, ca n'apporte que des ennuis, du soucis, et pleins d'emmerdes!On doit avoir moins de soucis avec une personne du mĂȘme sexe et il y a ques des avantages, on se partage les fringues, les chaussures aussi!J'avais tentĂ© un peu d'humour malgrĂ© tout. Demain ou aprĂšs demain? Je ne sais pas trop je pense pas que je serais trop "prĂ©sente".Je savais que l'intervention me mĂšnerait dans un Ă©tat somnolent, je devais y rentrer le matin et en ressortir en milieu d' me tatĂąis Ă  lui avouer tout, je ne voulais pas que cela soit le sujet principal de notre conversation par la suite. AprĂšs demain peut ĂȘtre pourquoi pas? lançais-je peu enthousiaste par les jours Ă  venir alorq qu'Ă  chacune de nos rencontres je ne tenias jamais en place, excitĂ©e comme une moins entre nous pas d'ambiguĂŻtĂ©, juste une amitiĂ© sincĂšre pas besoin de penser au c'est d'autant mieux, mĂȘme si je pense que le sexez sans sentiments c'est parfois pas mal, on passe un moment soupirais comme si le temps ou je faisais toutes sortes de rencontres qui finissaient dnas un lit il faut l'avouer me manquait. Mais tout Ă©tait bien plus facile, une soirĂ©e bien arrosĂ©e, un regard, un felleing et on passait la nuit avec un beau jeune homme et le lendemain ou n'en gardait que de bons un peu de temps et d'espace, ne forces pas les choses et puis ce serait un crĂ©tin de premiĂšre s'il ne revenait pas vers toi, tu es quelqu'un de bien que si tu avais Ă©tĂ© hĂ©tĂ©ro je t'aurais Ă©pouser!Je riais doucement, m'agrippant Ă  son bras et me stoppais de nouveau le regardant comme gĂȘnĂ©e et scrutant les environs pour ĂȘtre sur de ne pas ĂȘtre entendus. Je m'Ă©tais mis face Ă  j'ai frĂ©quentĂ© quelqu'un avec qui ça ne pouvait marcher et j'en suis tombĂ©e accidentellement enceinte, et je dois subir une intervention demain Ă  l'hĂŽpital Ă  la premiĂšre heure, mais une fois tout ça passĂ© j'irai beaucoup le regardais ou il ne semblait pas rĂ©agir sur le coup, le temps probablement d'assimiler la rĂ©vĂ©lation que je venais de lui faire, quand je soufflait presque me juges n'est-ce pas ou bien est ce que je te choque, moi la Emy Conway Ă©lĂšve studieuse et solitaire, chose qu'on aurait jamais cru d'elle? Je m'Ă©tais lĂ©gĂšrement Ă©nervĂ©e puis repris mon je suis un peu sur les nerfs, et j'ai dĂ» mal Ă  gĂ©rer tout ca mais ca ira bientĂŽt j'ai personne sur qui compter alors c'ets pas facile Ă  un air de petite fille apeurĂ©e, et fautive comme si j'avais fait une grosse bĂȘtise sachant que les consĂ©quences allaient ĂȘtre lourdes. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Jeu 26 AoĂ» - 1845 J’avais compris qu’elle n’allait pas au moment mĂȘme oĂč elle Ă©tait venue dans mes bras, contre moi
 Je la connaissais quasiment par cƓur, ce n’était pas ma protĂ©gĂ©e pour rien, les moments que je pouvais passer avec elle quand je ne voyais pas mes meilleurs amis ou autre c’était la plupart du temps avec elle et j’avais appris Ă  la connaĂźtre c’était normal ! J’écoutais alors ce qu’elle disait, et je soupirait avant d’avoir un lĂ©ger sourire arrivant lors de sa derniĂšre phrase
Moi aussi c’est ce que je me disais que j’allais laisser tomber les mecs
 Car au fond tu as raison car mĂȘme quand on est gay ca apporte que des emmerdes ! Pour les fringues et les chaussures tu sais nous ça va vite pour les chaussures c’est quasiment toujours les mĂȘmes !Elle ne serait prĂ©sente qu’est ce qu’elle entendait par lĂ  ne pas ĂȘtre trop prĂ©sente ? Elle picolerait et serait dans un Ă©tat comateux
 Elle ne ferait que des allers-retours pour aller quelque part ? J’en sais rien en fait par quoi elle entendait cela et j’allais lui rĂ©pondre qu’elle devait me dire pourquoi, mais elle me rĂ©pondit alors qu’apres demain peut ĂȘtre pourquoi pas
 Je soupirais et ditBah dis donc tu es motivĂ© Ă  venir me voir toi
 Si ca t’embĂȘte ou si tu peux vraiment pas ne le fait pas, je prĂ©fĂšre que tu sois enthousiaste pour venirEncore un point qui me faisait encore plus pensĂ© qu’elle n’était pas en forme et que quelque chose clochait. L’écoutant je souriais doucement 
 Elle n’avait pas tord notre amitiĂ© Ă©tait sincĂšre , dĂšs le dĂ©but je n’avais rien cachĂ© et on ne pensait pas au sexe entre nous
 Enfin jusqu’à prĂ©sent il n’y avait pas eu de pensĂ©es comme cela ou de dĂ©lires
 Enfin en tout cas sinon rien n’était la dessus, c’est sur que c’est une amitiĂ© sincĂšre.. Saurait peut ĂȘtre pu ĂȘtre une amitiĂ© amĂ©liorĂ© si je n’avais pas une prĂ©fĂ©rence pour les hommes, mais je ne sais pas si c’est une bonne idĂ©e entre amis
 Pour ce qui est du sexe sans sentiment ce n’est pas moi qui vais te dire le contraire
 La dessus tu sais trĂšs bien sinon dans quel Ă©tat je suis quand c’est avec sentiment
Pour les gays c’était plus facile, car les hommes adoraient avoir du sexe sans sentiments, donc on Ă©tait tout les deux d’accord quand j’avais une soirĂ©e ainsi
 Les filles elle s’attachaient beaucoup plus rapidement que nous, et il faut dire que je comprenais ce qu’elle disait
 Je ne pouvais pas hĂ©las lui donner des relations sans sentiments
 JE l’écoutais et soupirais au depart en entendant le dĂ©but de sa phrase
Si il est parti avec l’autre c’est que.. ce n’était peut ĂȘtre pas le bon, je ne sais pas
 On verra bien le futur et qui sait peut ĂȘtre qu’il y en aura un autre qui prendra sa place
 Dommage pour moi alors, car si j’avais hĂ©tĂ©ro j’aurais accepter sans probleme ta demande en mariage Je souriais en lui rĂ©pondait cela et me demanda pourquoi elle se stoppait et surtout pourquoi elle se mettait face Ă  moi
 Elle avait quoi Ă  me dire ainsi ? Elle voulait rĂ©ellement m’épouser ? Elle avait du courage alors qu’à je pouvais accepter son mariage mais il ne se apsserait rien entre nous niveau sexuel, alors elle risquerait de se mordre les doigts
 Et là
 Fut le Elle
 Elle Ă©tait enceinte
 Je l’écoutais mais avait un peu de mal Ă  me dire que c’était possible
 Pas elle
 Je n’arrivais rien Ă  dire en fait
 Non je ne l’a jugeais pas ou elle ne me choquais pas plus que cela, j’en connaissais des personnes qui Ă©taient enceinte bien avant elle comme ca
 Ce qui me choquait le plus c’est qu’elle ne m’ait rien dit avant et qu’elle allait passait ses nerfs sur moi.. Et sa derniĂšre phrase m’énerva encore plus
 Elle n’avait personne sur qui compter c’est pas facile Ă  vivre et j’étais quoi moi alors ? Soupirant doucement je rĂ©pondis alorsJe ne te juge absolument pas, cela peut arriver Ă  n’importe qui ce qui t’arrive, et je ne sais pas qui je serais pour te juger, je suis un ami et je ne pense pas que juger t’aiderais en quoi que se soit sur ta situation actuelle
 Je pourrais te faire la morale aussi sur le fait qu’il y a des prĂ©cautions Ă  prendre pour ne pas tomber enceinte mais surtout pour ne pas attraper des maladies, mais il me semble que ce n’est pas la peine et que tu es assez grande pour savoir tout cela
Soupirant et me reculant lĂ©gĂšrement car j’étais Ă©nervĂ©, et qu’il fallait mieux que j’essaye de rester zen
Ce que je ne comprend pas par contre, c’est que j’aurais pensĂ© ĂȘtre assez proche de toi pour que tu me le dises avant, que tu ne fuis pas et que tu ne me dises pas directement que tu n’étais pas cela pour tel raison
 Je ne suis pas dans ta tĂȘte et je ne l’ai pas vĂ©cu et je ne le vivrais jamais mais si cela m’était arrivĂ© j’aurais voulu ĂȘtre au prĂšs des gens sur qui je tenais pour parler
Mais tu vois tout cela Ă  la rigueur je pourrais comprendre
 Ce que j’ai du mal, et lĂ  ou j’ai mal surtout c’est ta derniĂšre phrase
 Cette derniĂšre phrase je ne l’accepterais jamais !Comment pouvait elle croire qu’elle n’avait personne sur qui compter, pour qui me prenait elle, je n’étais donc pas si important que cela Ă  ses yeux ? Nos moments passĂ©s comme cela ne devait elle rien dire pour elle ? ou c’était le fait de vivre tout cela qui la faisait penser cela
 En attendant je voulais la faire rĂ©agir, et pour l’instant je ne disais plus rien
 Si elle avait besoin j’irais avec elle, et je lui aurais bien proposer
 Mais j’attendrais de voir comment elle allait rĂ©agir Ă  ce que j’avais dit pour lui dire quoi que se soit. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Jeu 26 AoĂ» - 1906 J'aurais pensĂ© qu'il aurait Ă©tĂ© plus diplomate d'une certaine maniĂšre, qu'il comprendrait ce que j'avais voulu lui dire mais il s'Ă©nerva, je ne compris pas pourquoi sur le moment quand Ă  force de l'Ă©couter Ă  mon tour je sus queje l'avais blessĂ© avec certains mots. J'Ă©tais toujours face Ă  lui, comme peurĂ© que quelqu'un n'entende notre conversation et sache la vĂ©ritĂ© Ă  mon sujet, puis il se tut je remis une mĂšche de cheveux en place comme g^nĂ©e par la situation puis je repris la n'est pas ce que j'ai voulu dire, et puis tout ceci est arrivĂ© si vite. J'ai fait attention, je me suis protĂ©gĂ©e mais Ă  croire que parofis ca suffit pas. Tu me prends pour qui? Pour une fille snas cervelle, alors t'es loin du compte!Je repris ma respiration essayant de me calmer mais la mĂšche venait de s'allumer ce qui engendra une dispute entre Jared et je sais que je peux compter sur toi et c'est pour cela que tu es le seul Ă  ĂȘtre au courant hormis le pĂšre de...le pĂšre de cet enfant et mon pĂšre qui ne daigne mĂȘme plus m'adresser la parole. Je n'ai plus que toi mais maintenant je pense que c'est plus la peine. J'aurai dĂ» t'appeler mais je ne voulais pas non plus te mĂȘler Ă  tout ça. Et puis merde, j'en peux plus moi, avec tout ça j'ai l'impression de perdre les pĂ©dales, je veux juste retrouver ma vie d' m'Ă©cartais de lui et partie en direction de la sortie du centre commerciale, ou des larmes commençaient Ă  rouler sur mes joues que j'essuyais du revers de ma main. Je dĂ©testais me disputer avec mes proches et surtout de cette maniĂšre, mes mais comptait bien plus que ma propre famille, et lĂ  ce qui venait de se passer avec Jared me touchait bien Ă©videmment et l'avais laissĂ© derriĂšre moi, aprĂšs tout c'Ă©tait de ma faute, si j'avais fait plus attention jamais je ne serais tombĂ©e enceinte et j'mais je n'aurai dit ces choses Ă  m'en voulais tellement de l'avoir mis dans un tel Ă©tat de frustration que je n'osais me retourner pour savoir s'il marchais derriĂšre moi pour me rattrapper ou non? InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Jeu 26 AoĂ» - 1941 Oui je m’étais enervĂ© et oui pour moi c’était normal ! J’étais d’une nature calme, zen et elle me l’aurait dit sans rajouter cette derniĂšre phrase j’aurais utiliser la diplomatie que je me servais de d’habitude, mais pourquoi avait elle rajouter cette phrase ? C’est vrai j’aurais pu comprendre la peur qu’elle avait de le dire et tout cela je n’en doutais pas !! Mais elle m’avait blessĂ©, il en fallait pas beaucoup c’est vrai en ce moment pour faire faillir ma sensibilitĂ©, et elle avait rĂ©ussit. Je l’écoutais alors et je savait trĂšs bien que je ne pourrais pas reparler de me disait alors qu’elle c’était protĂ©gĂ© et que c’était arrivĂ© si vite, cela j’en doutais pas, on va pas attendre 50 ans avant de comprendre tout cela, et je savais trĂšs bien que ce n’était pas une fille sans cervelle. Je ne pouvais pas rĂ©pondre, alors que c’était une dispute qui commença en plein centre commercial
 Super dis donc ! En attendant je ne pouvais pas en placer une.. Elle essayait de se rattraper en disant qu’elle pouvait compter sur moi et que j’étais le seul au courant a part l’autre personne
 Peut ĂȘtre mais pourquoi avait elle rajouter alors cette phrase qui servait Ă  rien Ă  part Ă  faire mal
 Elle partit sans que je puisse dire quoi que se soit
 Elle fuyait, enfin elle partait qu’est ce que je pourrais lui dire, je n’allais pas hurler pour qu’elle revienne
*quel con*Oui je pouvais le dire, Ă  la base ce n’était pas moi qui Ă©tait en tort, mais j’aurais du utiliser une autre façon de lui dire, elle Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  bout, pas bien et j’en rajouter une louche en lui montrant le mal qu’elle m’avait fait, mais c’était plus fort que moi
 Quand on aimait les gens on ne devait pas leur faire de mal, c’est comme ça non ? Cela me faisait mal de la voir partir tout comme cela m’avait fait mal d’entendre cette phrase
Je me retournais et me dĂ©cidais d’aller la voir aprĂšs tout j’étais son protecteur, et je ne voulais pas qu’elle soit mal un point c’est tout
 Je la prise dans mes bras alors que j’étais derriĂšre elle ne voulant pour l’instant pas voir son visage et je lui dis
Tu sais trĂšs bien que quoi qu’il t’arrive je serais là
 Tu m’as fait mal en sortant cette phrase lĂ  mais aprĂšs tout
 je peux comprendre le mal ĂȘtre dans lequel tu es
 Tu sais trĂšs bien que je suis content que tu ne me l’ai pas cachĂ© mĂȘme si on peut pas utiliser ce terme la dans cette situation là
Je la fit se retourner et l’embrassais doucement et repondit alorsJe serais toujours ton ami quoi qu’il arrive, mais ne dit plus ce genre de phrase
 Et la prochaine fois couche avec une fille ou avec moi comme ca tu seras sur de ne plus pouvoir avoir cette chose Ă  vivre..Je lui souriais doucement, et essuyais ses larmes avec ma main, je ne voulais pas voir son beau visage devenir rouge et tout mouillĂ©, il ne le fallait pas
Je serais lĂ  demain avec toi si tu as besoin de ne pas ĂȘtre seule, et je serais lĂ  aprĂšs si c’est ce que tu dĂ©siresVoila elle pourrait enfin parler si elle avait quelque chose a dire, maintenant je lui laissais la parole mais il fallait qu'elle entende tout ce que j'avais envie de lui dire InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Jeu 26 AoĂ» - 1957 Je sentis sa prĂ©sence deriĂšre moi et ses bras qui m'entouraient, je fermais les yeux Ă  se saproles qui me consolĂšrent j'avais eu tort de garder cela pour moi et puis Jared Ă©tait le seul vĂ©ritable ami sur qui je pouvais compter. Je m'en voulais mais maintennat il Ă©tait de nouveau Ă Ă  mes cĂŽtĂ©s laissant cette idiote dispute derriĂšre phrase allait pour mon pĂšre surtout, il m'a en queqlues sorte regner de sa vie. Et puis on s'est diputĂ© et je lui ai balancĂ© tant de choses mauvaises au visage que s'il daigne me reparler ce ne sera pas avant des lustres. A quoi bon avoir une famille si elle n'est pas prĂ©sente quand cela ne vas pas, hein?Je reniflais elle une gamine l'aurait fait puis il me tourna vers lui essayant mes oui je te le jures je ne voulais pas te faire du mal tu le sais Jared. Oui vu sous cet angle c'est sur qu'il ne m'arrivera pas grand retrouvais le sourire aprĂšs ces mots tournant Ă  l'humour. Il me proposais de rester Ă  mes cĂŽtĂ©s, certes, il venait de me tendre la perche. ALors je pris mon courage Ă  deux tu en parles, et bien j'ai rendez-vous d'ici peu Ă  l'hĂŽpital je peux attendre demain mais je veux que tout s'arrĂȘte au plus vite alors si tu es toujours d'accord j'aimerai que tu m'y acocmpagnes maintenant et qu'on passe quelques jours ensemble, j'ai pas trop envie de rester seule tu comprends?Et je m'clipserais si un soir tu as de la compagnie comme un beau jeune homme qui sait? Je tentais de lui lancer un sourire puis me blottis dans ses bras, ou je me sentais en suis tellement contente que tu sois lĂ , si tu savais Ă  point ça compte pour je le regardai avec un air sais Ă  quel point je t'aime Jared MontgomĂ©ry lui avais je passants devaient croire Ă  une querelle d'amoureux ou autre, mais je m'en fichais pas mal de leur opinion ou de leur pensĂ©e, tout ce qui comptait Ă  mes yeux Ă©tait d'ĂȘtre avec une presonne que je respectais et qui tenait rĂ©ellement Ă  y va?Je restais collĂ©e Ă  lui, essayant de ne pas trop me poser de questions sur l'intervetion prochaine et tentait de prendre les choses avec courage. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Jeu 26 AoĂ» - 2025 Et voilĂ  j’étais contre elle, et je souriais en la sentant contre moi
 C’était bizarre d’ĂȘtre ainsi posĂ© comme cela contre elle alors que j’étais homo et qu’à la base je n’avais pas de tendresse pour les femmes
 Mais avec mes amies c’était diffĂ©rent
 Je l’écoutais alors me parler et me dire que c’était surtout par rapport Ă  son pĂšre qu’elle disait cela
Comme dit l’adage tu sais Emy, on ne choisit pas sa famille, mais on choisit sa famille
 Et c’est pour cela que par moment on dit que certaines famille ne servent Ă  rien car il ne sont jamais là
 moi j’ai eu de la chance la dessus, j’ai des parents qui m’aiment, mĂȘme si ils ne sont pas au courant de beaucoup de choses sur moi, mais je pense que si j’avais besoin ils seraient là
 Mais si ils n’étaient pas lĂ , j’aurais mes amis et par moment cela me convient tout simplement. J’essuyais ses larmes et je l’écoutais alors me dire qu’elle n’avait pas voulu me faire du mal
 Oublie tout cela, je l’ai dĂ©jĂ  oublier
Je ne pouvais que dire cela, je ne voulais pas revenir sur cette phrase aprĂšs tout c’était bon Je lui proposais de rester Ă  ses cĂŽtĂ©s car cela ne me dĂ©rangeait guĂšre d’ĂȘtre avec elle
 Elle voulait que je l’accompagne maintenant et que l’on passe quelques jours ensemble
 Y a pas de souci, si c’est ce qu’elle voulait je n’en doutais pas alors je ne dirais pas n’y a pas de souci, par contre tu seras obliger de dormir avec moi
 J’espĂšre que cela ne te dĂ©range guĂšre de dormir avec moi
 Je sais que c’était un de tes rĂȘves qui sera bientĂŽt rĂ©alisĂ©, mais fait pas de bĂ©tises pour pouvoir dormir dans mes bras Je l’écoutais alors dire tout cela
Je suis content d’ĂȘtre lĂ  pour toi tout simplement et de pouvoir passer des moment avec toi
 A la deuxiĂšme phrase
 Je la regardais dĂ©licatement , baissant ma tĂȘte et l’embrassait avec tendresse sur
 les lĂšvres
 Je ne le sais pas mais j’aime entendre que l’on m’aime ! Je t’aime aussi miss Emy Conway !Bien sur je l’aimais en toute amitiĂ©, et le baiser que je venais de lui donner Ă©tait un baiser de tendresse, un baiser amical comme je pourrais donner Ă  ma meilleure amie ou autre
 mais j’aurais peut ĂȘtre pas du lui faire, je ne savais pas comment elle allait rĂ©agir
 La gardant contre moi je lui disBien Ă©videmment on y va, ton chevalier servant ou super heros est avec toi maintenant !Avançant collĂ© Ă  elle, je lui disEuh
 Par contre faudra que l’on fasse des courses parce que sinon tu risques de ne pas avoir a manger de tout ton sĂ©jour
 InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Ven 27 AoĂ» - 1049 Oui parfois le samis sont bien plus prĂ©sent que notre propre famille. Mon pĂšre avait toujours Ă©tĂ© lĂ  pour moi, mais cette fois-ci ce ne fut pas le cas et puis il avait l'air de bien s'entendre avec Gavin, mais je voulais vivre ma vie comme je l'entendais et je savais que j'avais pris la meilleure des dĂ©cisions en ne gardant pas cet enfant et en ne restant pas avec Gavin. Cette relation Ă©tait bien trop rapide, trop lourde de consĂ©quences. Je me sentais soulagĂ©e qu'il ne m'en veuille plus que que je poussais un soupir acocmpagnĂ© d'un lĂ©ger sourire. Je ne voulais pas perdre Jared ni son amitiĂ© si prĂ©cieuse Ă  mes il poursuivit sur le fait que nous allions passer du temps ensemble les jours prochains, que je devrais dormir avec lui mais qu'en aucune maniĂšre je ne devrais penser Ă  me blottir dans ses bras, mais justement peut ĂȘtre que c'est de cela que j'avais besoin, d'attention et de geste rassurant. Je savais que Jared Ă©tait gay donc il n'y avait aucun soucis Ă  ce faire, mais c'Ă©tait tout de mĂȘme dommage, un si beau jeune homme!!Je me ferais toute petite ne t'inquiĂštes pas et quant Ă  tes bras je les connait dĂ©jĂ  bien assez pour my ĂȘtre rĂ©fugiĂ© plusieurs fois!La relation que nous avions Ă©tait particuliĂšre, entre nous c'Ă©tait clair, je veux dire par lĂ  que peu importe ce qui pouvait se passer, on resterait toujours amis, car au fond jamais je ne pourrais me passer de Jared, non aussi j'aime ĂȘtre avec toi...Dommage que tu prĂ©fĂšres les hommes, mais bon c'est comme ça, lui dis-je accompagnĂ© d'un clin d'oeilPuis je le vis s'approcher de moi avec Ă©tonnement surtout losqu'il me dĂ©posa un baiser sur les lĂšvres. Bien sĂ»r on avait dĂ©jĂ  dĂ©lirĂ© sur le fait qu'il aimait les hommes, tout comme moi dailleurs, mais lĂ  il avait franchi un cap, la barriĂšre devais-je prendre ce baiser? Je veux dire, si je m'attendais Ă  ça?! Je dois avouer que je me sentais ailleurs un bref instant puis il avoua m'aimer je comprenais le sens de ses paroles, mais son geste m'intriguait, mais je n'en dis rien. Puis avançant collĂ©s l'un Ă  l'autre tel un mignon petit couple, il m'avoua ne rien aovir Ă  manger alorsq u'Ă  cela ne tienne, on Ă©tait au centre commercial, autant en profiter dans ce je dois me rendre Ă  l'hĂŽpital dans une demi-heure, alors ne trainons le tirais par la main en direction des caddies franchissant les barriĂšres de mĂ©tal, en avant pour les rayons d'alimentations. Viandes, lĂ©gumes, plats prĂ©parĂ©s, fromage, desserts en tout genre, soda, et sans oublier des tas de cochonneries Ă  avions bientĂŽt fini les achats, je m'Ă©tais stoppĂ©e ici et lĂ  regardant certains produits, quand je vis que l'heure s'approchait Ă  grand pas, essayant de ne aps trop m'interroger Ă  sa voir si cela Ă©tait la bonne dĂ©cision ou non et si un jour j'allais regretter ce geste que je m'apprĂ©tais Ă  faire. Mais je m'extirpais de ces pensĂ©es me tournant vers faudra repasser chez moi, il me faudra certaines choses si je reste chez toi un moment, tel que mon pyjama, mes affaires de douche, et ma brosse Ă  dent!Je le rejoignis et le crocha par le bras, le regardant avec grande moi pour ce geste tendre tout Ă  l'heure...tu sais ce baiser... tu n'as pas peur que cela ne casse ton image de gay? AprĂšs tout plein de monde circulait dans la galerie souriais me pinçant les lĂšvres, un gay enmbrassant une femme et de surcroĂźt au milieu d'une foule? Je lui en reparlerais plus tard. L'heure fatidique arrivait Ă  grand pas que j'avais peur et hĂąte Ă  la fois. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Ven 27 AoĂ» - 1348 Le sujet Ă©tait clos en tout cas sur ce qu’elle m’avait dit, je passais l’éponge aprĂšs ce qu’elle vivait c’était bien normal non ? Une petite phrase et puis ses explications me convenait tout simplement alors pourquoi polĂ©miquer la dessus pendant 50 ans
 Sur le fait que nous allions passer du temps ensemble , j’étais trĂšs heureux de passer des moments avec elle, mĂȘme si je savais que pour certaines personnes cela pourraient faire bizarre que je passe quelques jours avec une fille mais ce n’était pas grave, ce n’était pas la premiĂšre fois que cela se passerait ! Je souriais Ă  cette phrase qu’elle me lançait en disant qu’elle les connaissaient bien assez
 C’était vrai !Ne t’en fait pas, pas besoin de te faire toute petite C’estvrai mes bras ont bien servi des fois
 Et lĂ  ils serviront si besoin est . Surtout si tu en a vraiment besoin t’auras juste Ă  te glisser contre moi
 Enfin le rĂ©pĂšte pas trop fort, sinon mon image risquerait d’ĂȘtre cassĂ© si on apprenait que je dormais avec une filleJe rigolais Ă  ma remarque, puis je l’écoutais et ne lui fit qu’un clin d’Ɠil pour rĂ©pondre Ă  sa phrase qu’il Ă©tait bien dommage que je prĂ©fĂšre les hommes
 peut ĂȘtre tout simplement parce je n’avais pas connu les bonnes femmes au bon moment, et puis aprĂšs tout cela ne se commande pas. Et Ă  ce moment lĂ  je franchissais une barriĂšre, une que je n’avais pas franchi jusqu’à maintenant, sauf peut ĂȘtre quelques fois bourrĂ©s ou autres mais je ne m’en souvenais pas
 Elle ne disait rien et tant mieux pour l’instant car je ne saurais quoi dire la dessus, c’était comme ça
 on en reparlerait sans doute par la suite, il faudrait voir
Pas de souci, ne t’en fait pas nous serons Ă  l’heure
Je rĂ©pondis cela quand elle me disait le temps qui nous restait, puis nous commencions les courses, enfin en voyant certaines choses que nous mettions dans le caddie, je saurais que c’était quelques jours ou se serait des repas ou des dĂ©lires de gros comme on appelait cela entre mec
 Puis elle me disait alors qu’il fallait qu’on repasse chez elle aprĂšsPas de souci, on fera un saut chez toi aprĂšs le rendez vous, et tu pourras comme ça prendre ton temps pour prĂ©parer toutes les affaires que tu auras souriais, puis quand elle me regardait avec intention je me demandais ce qu’elle allait me dire
 Puis elle me demandait juste si cela ne me faisait pas peur
Tu sais ce geste tendre, j’en avais envie, si cela casse mon image, et que se soit n’importe qui je pourrais leur montrer qui je suis. Ne t’en fais pas pour moi, mon image sera rĂ©tabli si elle Ă©tait cassĂ© un minimum
Regardant l’heure, je souris et lui ditAllons y, je ne voudrais pas que tu sois en retard, ou que je sois obligĂ© de roulĂ© a 150 pour arriver Ă  l’heureJe la regardais et me demandais si elle allait me reparler de ce baiser et tout le reste, mais lĂ  nous rangions les courses dans ma voiture, lui ouvrant la portiĂšre pour la faire s’asseoir, puis me mettant alors en on est parti !Je lui caressais doucement le visage comme pour la rassurer, un geste tendre amical bien Ă©videmment, car je voyais qu’elle stressait, et je savais que plus on se rapprochait de l’hopital plus elle blanchirait sans aucun doute ! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mar 31 AoĂ» - 1129 Nous avions quitter le centre commercial, Jared rangea les courses dans le coffre puis m'ouvrit la porte pour que je puisse m'y installer confortablement. Je luilançais un bref sourire mais tout ceci me semblait si irrĂ©el, moi dans une pareille situation?! Je sentis soudain la chameur de Jared Ă  travers son geste , sa caresse sur mon visage que cela me rĂ©conforta un peu. La route jusqu'Ă  l'hĂŽpital me parut longue, interminable, je ne disais pas un mot, je savais qu'ensuite je serais de nouveau cette Emy Conway libre de tout sans aucun obstacle et que je pourrais reprendre ma vie lĂ  ou je l'avais peur, je ne sais pas pourquoi mais ça me fiche une peur bleue. Je dĂ©glutis quand je vis enfin l'Ă©tablissement ou Ă©tait inscrit "Memorial Hospital". Certes nous n'Ă©tions pas loin de lĂ , mais je snetais mon coeur qui allait comme exploser en pleine poitrine tant j'Ă©tais affolĂ©e, mais je restais sur mes positions je savais que c'Ă©tait la bonne dĂ©cision. Etrangement Jared ne m'avait posĂ© aucune question sur les circonstances de ma grossesse, ni sur le pĂšre et si j'Ă©tais certaine de vouloir faire ce choix de ne pas le garder. J'Ă©tais perdue dans mes pensĂ©es quand je ressentis un vibrement provenant de mon sac. Je ne m'Ă©tais mĂȘme pas intĂ©ressĂ© Ă  savoir qui cela pouvait il ĂȘtre. AprĂšs tout j'avais bien d'autre chose Ă  l'esprit que de discuter. Et puis Jared Ă  mes cĂŽtĂ©s Ă©tait la seule chose qui comptait Ă  mes me tournais vers restes avec moi, tu ne me quittes pas,j'ai besoin d'avoir quelqu'un Ă  mes cĂŽtĂ©s et toi en l'occurence. Je le suppliais presque lui tenant la main de peur qu'il ne s'en aille, stupide comme rĂ©action mais dans ce genre de situation se sentir soutenir et aider Ă©tait trĂšs la portiĂšre une fois garĂ©e sur le parking inspirant profondĂ©ment, et espĂ©rant ne croiser personne me voilĂ  arriver, maintenant le priais que tout se passe biene t Ă  cĂŽtĂ© de Jared, le regardant avec un sourire sincĂšre puis lui dĂ©posa un baiser sur le coin de slĂšvres, geste amical et encore d'ĂȘtre lĂ , ca compte beaucoup pour moi, plus que tu ne l' avançions vers l'entrĂ©e de l'Ă©tablissement pour nous rnedre au bureau des admissions. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mar 31 AoĂ» - 2213 VoilĂ  que nous avions quitter plus vite le centre commercial que je ne l’avais penser
 Les courses dans le coffre et Emy devant. J’essayais de la rassurer tant bien que mal alors que je conduisais, alors que lui caressais doucement le visage pour la rĂ©conforter et en posant doucement ma main prĂšs de la sienne sans oser lui garder dans la mienne, ne voulant pas paraĂźtre non plus trop proche ou entreprenant alors qu’elle n’avait peut ĂȘtre pas envie de cela
. Elle me disait alors qu’elle avait peur , mais qu’elle ne savait pas pourquoi
Emy, c’est bien normal d’avoir peur, tu ne sais pas comment ça va se passer, et puis c’est une partie de toi qui se dit mince qu’est ce que je fais là
 C’est le contraire, si tu n’avais pas peur que je me poserais des questions, mais lĂ  c’est bien normal ma la regardais, je me posais bien des questions sur sa vie, sur le pourquoi en Ă©tait elle arriver lĂ , et pourquoi ne me l’avait elle pas dit avant
 Puis pourquoi elle n’était pas avec le pĂšre surtout pour cet acte chirurgical, et je voyais mĂȘme le pire, elle m’avait dit qu’elle n’était pas avec le pĂšre mais j’espĂšrais surtout qu’elle ne me cachais pas qu’elle avait Ă©tĂ© forcĂ©e pour un acte sexuel ou autre
 Je n’osais pas lui poser ces questions car
 Si elle avait envie de parler maintenant elle savait que j’étais son portable vibrer, et j’allais lui dire de regarder mais aprĂšs tout elle se retourna vers moi, pour me dire de rester avec elle de ne pas la quitter, je n’avais pas l’intention en mĂȘme temps, mais elle voulait ĂȘtre sur d’avoir quelqu’un Ă  ses cĂŽtĂ©s et surtout elle me voulait moi.. Je souriais et gardais sa main dans la mienneJe t’ai promis de rester avec toi, alors je resterais avec toi ! Je ne te quitterais pas, et surtout pas maintenant comme je sais que tu as besoin
Tu devrais peut ĂȘtre regarder qui est la personne qui t’a appelĂ© ou envoyĂ© un message , non ? C’est peut ĂȘtre quelque chose d’urgent
Bah oui, elle ne savait pas qui c’était si c’était quelqu’un qu’elle ne voulait pas lire, alors elle refermerait son portable c’était tout
 Gardant toujours sa main avec la sienne, jusqu’à l’arrivĂ©e au parking
 Je me dĂ©pĂȘchais de sortir pour aller vers elle, et souriais en sentant son baiser au coin de mes lĂšvres, je l’écoutais me dire merci
 elle n’avait pas besoin de me le dire
 C’était normal !De rien, mais c’est normal, ça sert Ă  ça les amis, Ă  ĂȘtre lĂ  quand nous avons besoin dans les bons et les mauvais alors avec elle, la prenant doucement contre moi pour avancer nous arrivions alors au bureau des admissions, et la une jeune femme nous regardait d’une drĂŽle de façon, mais ce n’était pas grave
 Avançant aprĂšs, en donnant le dossier qu’Emy avait
 Votre dossier est complet Mademoiselle. J’espĂšre que vous ĂȘtes bien sĂ»r de ce que vous faites car aprĂšs vous ne pourrez plus reculer
 »Cette phrase dite ainsi
 C’était vrai, elle ne pourrait plus reculer, mais fallait il qu’elle lui dise alors qu’elle venait simplement d’arriver ? A la base les personnes qui venaient n’étaient pas dĂ©jĂ  en forme, il ne fallait sans doute pas en rajouter
 En attendant, vous ĂȘtes prier d’aller chambre 112, nous viendrons vous cherchez des que besoins, ou dĂšs que l’infirmiĂšre aura prĂ©parer ce qu’il vous faut » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 1 Sep - 1215 Je fus surprise ne savant pas comment prendre la sens de l'une de ses phrases"et puis c’est une partie de toi qui se dit mince qu’est ce que je fais là
"mais je ne m'attardais pas la desuss, je savais que je n'avais pas d'autre choix que de mettre un temre Ă  cette grossesse. Et puis je n'Ă©taispas prĂȘte Ă  aovir un enfant tant psychologiquement que matĂ©riellement. Bien sĂ»r cĂŽtĂ© financier j'avais tout ce dont je pouvais rĂȘver Ă©tant fille d'une homme riche dĂ©sormais mais si je voulais ĂȘtre mĂšre ce ne serait pas Ă  cause d'un simple oubli de pilulle ou encore car je n'aurai pas fait assez attention. Que ferais je sans lui, sans Jared? Surtout Ă  ce moment prĂ©cis? Personne m'Ă©tais au courant de mon Ă©tat exceptĂ© mon pĂšre et Gavin. Je prĂ©fĂ©rais garder cela secret et peut ĂȘtre que j'en parlerais un jour oĂč l'autre comme une expĂ©rience de la vie, mais pour le moment je ne voulais qu'une chose ĂȘtre de nouveau fronçais les sourcils contre cette mĂ©gĂšre, quel tact avait elle? Je jetais un oeil Ă  jared comme si j'Ă©tais perdue, comme si j'avais commetrre un meurtre mais ce n'Ă©tait qu'une embryon ce qui me rapela une phrase que Gavin m'avait dite. "Ce n'est pas parce que c'est minuscule que cela n'est pas lĂ " ue chose dnas le mĂȘme genre qui me fit froid dans le dos mais je ne devais pas reculer aprĂšs tout qu'est ce que cela pouvait bien lui faire Ă  cette bonne femme?!Merci avais je dis d'un ton je m'adressais ensuite Ă  mon qu'on ressorte de lĂ  les hĂŽpitaux me stressent Ă  tel regagnais la chambre n°112 m'installa pris une douche et enfila une blouse de couleur bleue en papier lĂ©ger avalant ensuite u cachet pour me dĂ©tendre me mettant dans les vaps allongĂ©e sur le lit regardant Jared Ă  qui je tenais la main. Tu seras lĂ  Ă  mon retour tu me l'as promisJe souriais difficilement puis je m'endormis tout semblait flou. J'ouvris de nouveau les yeux ou le temps m'avait semblĂ© durĂ© trĂšs peu puis je vis Jared Ă  mes je venais de subir l'intervention. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 1 Sep - 1812 En Ă©tant ici, je me demandais en mĂȘme temps pourquoi j’étais lĂ  ? Ce n’était pas ma place, enfin pas en tant que futur pĂšre car je ne pourrais l’ĂȘtre mais j’avais ma place en tant qu’amis tout simplement ! J’étais avec elle car ni son copain, ni son pĂšre la soutenait actuellement, et ce n’est pas moi qui l’abandonnerais
 D’ailleurs, je pense heureusement que j’étais lĂ  car en entendant, la nana parler Ă  l’accueil
 Mon sang n’a fait qu’un tour
 j’aurais bien voulu lui claquer toutes les choses que je voulais lui dire, mais il ne fallait pas que je me fasse virer de l’établissement car Emy avait besoin de ma prĂ©sence tout simplement !Je voyais en plus qui me regardait et je ne pu que lui faire un clin d’Ɠil, il ne faudrait pas qu’elle change d’avis ou qu’elle n’ose plus rien faire
 Je la regardais remercier d’un ton froid la femme, en mĂȘme temps elle mĂ©ritait bien cela
 Puis elle me dit qu’elle avait hĂąte qu’on ressorte de lĂ  , elle stressait, c’était bien normal
 Avançant avec elle vers la chambre n°112 , je lui souris doucement et ditElle n’avait pas Ă  dire ce qu’elle a dit, ou te parler comme cela
 j’aurais bien aimĂ© la remettre Ă  sa place, mais si je l’avais fait, et qu’ils m’avaient sortis je n’aurais pas Ă©tĂ© là
Je la laissais ce prĂ©parer, et caressait doucement sa main, en la voyant se dĂ©tendre grĂące au mĂ©dicamentOui, je te l’ai promis, je tiens toujours mes promesses je serais là
La voilĂ  alors en train de s’endormir, puis des infirmiers ou tout autres personnels de l’établissement Ă©taient venus la chercher
 Il n’y en aura pas pour trĂšs longtemps, si vous voulez vous pouvez l’attendre ici »Bien Ă©videmment je l’attendrais ici, et mĂȘme si cela prenait tout le reste de la journĂ©e je le ferais, j’ai fait une promesse, et je tiendrais jusqu’au bout, je demandais alors en la voyant partir, Ă  une jeune femme comment cela se passait exactement, et elle m’expliquait
Quelques temps aprĂšs, ils me ramenaient Emy, et je lui souriais doucement en lui prenant la main, la premiĂšre question pouvait paraĂźtre un peu bĂȘte, mais c’était souvent comme cela Alors, comment te sens tu ? »Un jeune infirmier m’avait dit de les prĂ©venir, dĂšs qu’elle serait rĂ©veiller pour voir si elle n’avait pas de douleurs ou autre, alors je pris le petit appareil, et sonnait
 Un infirmier arriva, me regardant et regardant Emy
 Tout c’est bien passĂ© Mademoiselle
 J’espĂšre pour vous que tout ce que vous avez vĂ©cu ne sera plus qu’un mauvais souvenir , et que cela ne vous empĂȘchera pas d’avoir une vie bien Ă©panouie
 Vous n’avez pas de douleurs ? Pas d’envie de vomir ou autres ? je sais que je vous pose des questions alors que vous venez de revenir, mais c’est par sĂ©curité  » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Mer 1 Sep - 1932 Je reprenais mes esprits peu Ă  peu sentant la prĂ©sence de Jared Ă  mes cĂŽtĂ©s tout en lui souriant je rĂ©pondis Ă  sa va un peu Ă  l'Ouest mais je pense que ça je vis un infirmier entrer dnas la piĂšce et me poser une tonne de question, bien normal aprĂšs l'interventionq ue je venais de subir, je n'avais aucune douleur mais les doutes m'assiĂ©geaient me demandant si un jour je regretterais ce que je venais de faire, stopper ma tout va bien, je n'ai mal nul part exceptĂ© que j'ai une Ă©norme envie de dormir, je me sens fatiguĂ©e rien de plus. Je n'avais qu'une seule hĂąte celle de quitter les lieux. Quand pourrais-je ressortir?Il me regarda pris ma tempĂ©rature ainsi que mon poux puis un sourire vpint se dessiner sur ses lĂšvres Il Ă©tait bien plus aimable que cette femme Ă  l' pouvez sortir de ce pas Ă  la seule condition que quelqu'un veille sur vous les jours Ă  venir, surtout ne faites pas d'effort inconsidĂ©rĂ©s et puis mĂ©nagez savais que j'allais passer les jours prochains avec Jared donc je n'avais aucune inquiĂ©tude de ce cĂŽtĂ© ne serais pas seule je regardais Jared tandis que l'infirmier quitta la te plaĂźt partons je veux rentrer au plus vite. Tu peux m'aider Ă  me lever et Ă  m'habiller, je ne voudrais pas me risquer Ă  flancher sur le me levais du mieux que je pus le temps que cet effet de vappe s'estompe puis allais Ă  la salle d'eau soutenu par mon ami pour m'y revĂȘtir. Une fois fait, je soupiraisheureusement qu'il avait Ă©tĂ© encore mais tu vas encore m'avoir sur le dos encore quelques temps et puis sans oublier la nuit!Une petite pointe d'humour mais n'avait-il pas dit qu'on partagerait son lit?!Une fois revĂȘtue avec son aide, le fait de sortir de cette chambre me soulageait, je voulais partir aussi vite que j'y Ă©tais venue et retourner Ă  la voiture de primes l'ascenseur pour atteindre le rez de chaussĂ©e et direction le temps n'a pas Ă©tĂ© trop long pour toi, je sais que je n'aurais pas du te mĂȘler Ă  tout ça, j'ens uis pris d'assaut Jared au centre commercial pour en arriver lĂ . InstallĂ©e dans la voiture j'Ă©tais encore somnolente je bouclais ma ceinture et le vit faire le tour du vĂ©hicule pour y siĂ©ger a son que vas tu nous faire de bon Ă  manger ce soir?J'essayais de me dĂ©tacher de cette situation du fait que je venais de subir une telle intervention qui corporellement pouvait aller, je ne souffrais pasmais mentalement cela serait probablement bien plus lourd que je l'avais imaginĂ©, mĂȘme si je n'en dit rien... InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Ven 3 Sep - 1247 Elle souriait doucement Ă  ma question, c’était dĂ©jĂ  qu’elle devait se sentir apaiser quand au fait que je sois lĂ , elle disait qu’elle pensait que ça allait en mĂȘme temps vu le contexte, ce ne pouvait qu’aller qu’à moitié  L’infirmier lui posa alors certaines questions et je les Ă©coutais alors parler et Emy rĂ©pondait tout simplement que ca allait, Ă  part son envie de dormir bien normal Ă  cause des mĂ©dicaments qu’elle avait pris, jusque la rien de spĂ©cifique
Elle avait envie de sortir de cet hopital en mĂȘme temps c’était bien normal je ne connaissait pas beaucoup de personnes qui aimait venir dans ces lieux. Quelqu’un devait surveiller Emy c’était la condition pour qu’elle puisse sortir, heureusement j’étais la \o/ bah quoi c’est vrai, non ? Rassurant alors l’infirmier, il quitta la piĂšce et je souriais a nouveau en regardant Emy, puis l’écoutait me demander de partir et de l’aider..Oui , je vais t’aider Ă  t’habiller et nous allons rentrer Ă  la maisonBah oui, pendant quelques temps ma maison, serait la sienne , et c’était bien normal une fois arriver dans la salle d’eau je ne pu que rigoler en l’écoutant me dire merci et que j’allais l’avoir sur mon dos et mĂȘme la nuit
Ne t’en fait pas pour cela, que se soit jour et nuit j’accepte bien Ă©videmment ! Et ne me remercie pas c’est bien normal !Une fois qu’elle eut finit de s’habiller, je signais un papier pour certifier que je resterais bien avec elle, et nous partions alors vers le parking, alors qu’elle me disait qu’elle Ă©tait dĂ©solĂ©e, pourquoi l’ĂȘtre ? certes j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre au courant avant, j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© ne pas ĂȘtre Ă  cette place lĂ  car cela voulait dire que le pĂšre de cet embryon qui n’était plus aurait Ă©tĂ© là
Ne t’en fait pas pour moi, j’ai pu faire quelques trucs, et j’ai surtout pu parler au peu d’infirmiers qu’il y a. Et pour le reste ne soit pas dĂ©solĂ© ne lui poserais pas encore de questions, et rĂ©ussirais je un jour Ă  lui poser cette question qui lui ferait se rappeler de tout cela ? je ne sais pas
 En tout cas, installĂ© chacun Ă  notre tour dans la voiture, la premiĂšre phrase qu’elle me dite dans cette magnifique voiture qui Ă©tait lĂ  mienne, c’était ce que j’allais faire Ă  manger le soir mĂȘme
 Je savais bien que c’était pour essayer d’oublier le contexte , et de parler de choses et d’autres
 je savais que les prochains jours seraient dur, mais je serais lĂ  pour elle
Je mangerais bien
 des pĂątes faite maison
 Ou sinon
 on verra bien d’ici ce soir
 je vais pas te dire finalement ce que je vais faire puisque ça se trouve je changerais d’avis d’ici là
 Nous roulions alors vers mon appartement, nous irons chercher des affaires Ă  elle plus tard, pour l’instant elle avait besoin de se reposer , de prendre une douche ou un bain, ou ce qu’elle voulait Ă  la maison
 alors il ne restait plus qu’à y aller maintenant
 InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Ven 3 Sep - 1304 [Sujet terminĂ©]Suite => Clique Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re Que ferais-je sans toi ? [Jared] Que ferais-je sans toi ? [Jared] Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Peterand Sloane (Jean-Pierre Savelli (Peter) and Chantal Richard (Merry Sloane)) Paroles de « Besoin de rien, envie de toi »: Regarde le jour se lĂšve / Dans la tendresse sur la ville /
Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Artiste Peter and Sloane Jean-Pierre Savelli Peter and Chantal Richard Merry Sloane Album Peter et Sloane Traductions anglais, roumain français français Besoin de rien, envie de toi ✕ Regarde le jour se lĂšve Dans la tendresse sur la ville Tu me fais vivre comme dans un rĂȘve Tout ce que j'aimeBesoin de rien, envie de toi Comme j'avais envie de personne Tu vois, le jour, c'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais, l'amour, c'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toiJ'aime quand tu m'enlaces Quand tu m'embrasses Je suis si bien Premier matin caresse Matin tendresse Tu es si belle Le jour se lĂšve Nous, on s'aimeBesoin de rien, envie de toi Comme j'avais envie de personne Tu vois, le jour, c'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais, l'amour, c'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toiBesoin de rien, envie de toi Comme j'avais envie de personne Tu vois, le jour, c'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais, l'amour, c'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toiBesoin de rien, envie de toi... ✕DerniĂšre modification par Miley_Lovato Lun, 06/04/2020 - 1736 Droits d’auteur Writers Marie Casanova, Chantal Richard, Jean-pierre Savelli, Bernard EstardyLyrics powered by by Ajouter une nouvelle traduction Ajouter une nouvelle demande Traductions de Besoin de rien, ... » Collections avec Besoin de rien, ... » Music Tales Read about music throughout history
Besoinde rien envie de toi. Comme le rouge aime l’automne. Tu sais l’amour c’est Ă  VĂ©rone qu’il ressemble. Besoin de rien, envie de toi, envie de toi. J’aime quand tu m’enlaces. Quand tu m’embrasses. Je suis si bien. Premier matin caresse, matin tendresse. Tu es si belle. Le jour se lĂšve. Nous on s’aime. Besoin de rien envie Peter Year 1996 343 59 Views Playlists 2 The easy, fast & fun way to learn how to sing Regarde le jour se lĂšve Dans la tendresse sur la ville Tu me fais vivre Comme dans un rĂȘve Tout ce que j'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi J'aime quand tu m'enlaces Quand tu m'embrasses Je suis si bien Premier matin caresse Matin tendresse Tu es si belle Le jour se lĂšve Nous on s'aime Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Comme jamais envie de personne Tu vois le jour C'est Ă  l'amour qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi Comme le rouge aime l'automne Tu sais l'amour C'est Ă  VĂ©rone qu'il ressemble Besoin de rien, envie de toi, envie de toi Besoin de rien, envie de toi Become A Better Singer In Only 30 Days, With Easy Video Lessons! Written by Bernard Estardy, Chantal Richard, Jean-Pierre Savelli, Marie-Jose Zarb Lyrics © SM PUBLISHING FRANCE, Sony/ATV Music Publishing LLC Lyrics Licensed & Provided by LyricFind Quandje me rĂ©veille je pense Ă  toi et quand je dors, je rĂȘve de toi. N’importe oĂč dans le monde Ă  chaque seconde je pense Ă  toi. Ça lui fera du bien de recevoir un message romantique de votre part, alors n’hĂ©sitez pas Ă  choisir parmi ces SMS votre texto pour lui

Marivaux Théùtre complet. Tome premier Le PÚre prudent et équitable Adresse A Monsieur Rogier Seigneur du Buisson, Conseiller du Roi, Lieutenant général civil et de police en la sénéchaussée et siÚge présidial de Limoges. Monsieur, Le hasard m'ayant fait tomber entre les mains cette petite piÚce comique, je prends la liberté de vous la présenter, dans l'espérance qu'elle pourra, pour quelques moments, vous délasser des grands soins qui vous occupent, et qui font l'avantage du public. Je pourrais ici trouver matiÚre à un éloge sincÚre et sans flatterie ; mais tant d'autres l'ont déjà fait et le font encore tous les jours qu'il est inutile de mÃÂȘler mes faibles expressions aux nobles et justes idées que tout le monde a de vous ; pour moi, conteny de vous admirer, je borne ma hardiesse à vous demander l'honneur de votre protection et de me dire, avec un trÚs profond respect, Monsieur, Le trÚs humble et trÚs obéissant serviteur. M*** Acteurs Démocrite, pÚre de Philine. Philine, fille de Démocrite. Toinette, servante de Philine. Cléandre, amant de Philine. Crispin, valet de Cléandre. Ariste, bourgeois campagnard. MaÃtre Jacques, paysan suivant Ariste. Le Chevalier. Le Financier. Frontin, fourbe employé par Crispin. La scÚne est sur une place publique, d'oÃÂč l'on aperçoit la maison de Démocrite. ScÚne premiÚre Démocrite, Philine, Toinette Démocrite Je veux ÃÂȘtre obéi; votre jeune cervelle Pour l'utile, aujourd'hui, choisit la bagatelle. Cléandre, ce mignon, à vos yeux est charmant Mais il faut l'oublier, je vous le dis tout franc. Vous rechignez, je crois, petite créature! Ces morveuses, à peine ont-elles pris figure Qu'elles sentent déjà ce que c'est que l'amour. Eh bien donc! vous serez mariée en ce jour! Il s'offre trois partis un homme de finance, Un jeune Chevalier, le plus noble de France, Et Ariste, qui doit arriver aujourd'hui. Je le souhaiterais, que vous fussiez à lui. Il a de trÚs grands biens, il est prÚs du village; Il est vrai que l'on dit qu'il n'est pas de votre ùge Mais qu'importe aprÚs tout? La jeune de Faubon En est-elle moins bien pour avoir un barbon? Non. Sans aller plus loin, voyez votre cousine; Avec son vieux époux sans cesse elle badine; Elle saute, elle rit, elle danse toujours. Ma fille, les voilà les plus charmants amours. Nous verrons aujourd'hui ce que c'est que cet homme. Pour les autres, je sais aussi comme on les nomme Ils doivent, sur le soir, me parler tous les deux. Ma fille, en voilà trois; choisissez l'un d'entre eux, Je le veux bien encor; mais oubliez Cléandre; C'est un colifichet qui voudrait nous surprendre, Dont les biens, embrouillés dans de trÚs grands procÚs, Peut-ÃÂȘtre ne viendront qu'aprÚs votre décÚs. Philine Si mon coeur... Démocrite Taisez-vous, je veux qu'on m'obéisse. Vous suivez sottement votre amoureux caprice; C'est faire votre bien que de vous résister, Et je ne prétends point ici vous consulter. ScÚne II Philine, Toinette Philine Dis-moi, que faire aprÚs ce coup terrible? Tout autre que Cléandre à mes yeux est horrible. Quel malheur! Toinette Il est vrai. Philine Dans un tel embarras, PlutÎt que de choisir, je prendrais le trépas. ScÚne III Philine, Toinette, Cléandre, Crispin Cléandre N'avez-vous pu, Madame, adoucir votre pÚre? A nous unir tous deux est-il toujours contraire? Philine Oui, Cléandre. Cléandre A quoi donc vous déterminez-vous? Philine A rien. Cléandre Je l'avouerai, le compliment est doux. Vous m'aimez cependant; au péril qui nous presse, Quand je tremble d'effroi, rien ne vous intéresse. Nous sommes menacés du plus affreux malheur Sans alarme pourtant... Philine Doutez-vous que mon coeur, Cher Cléandre, avec vous ne partage vos craintes? De nos communs chagrins je ressens les atteintes; Mais quel remÚde, enfin, y pourrai-je apporter? Mon pÚre me contraint, puis-je lui résister? De trois maris offerts il faut que je choisisse, Et ce choix à mon coeur est un cruel supplice. Mais à quoi me résoudre en cette extrémité, Si de ces trois partis mon pÚre est entÃÂȘté? Qu'exigez-vous de moi? Cléandre A quoi bon vous le dire, Philine, si l'amour n'a pu vous en instruire? Il est des moyens sûrs, et quand on aime bien... Philine ArrÃÂȘtez, je comprends, mais je n'en ferai rien. Si mon amour m'est cher, ma vertu m'est plus chÚre. Non, n'attendez de moi rien qui lui soit contraire; De ces moyens si sûrs ne me parlez jamais. Cléandre Quoi! Philine Si vous m'en parlez, je vous fuis désormais. Cléandre Eh bien! fuyez, ingrate, et riez de ma perte. Votre injuste froideur est enfin découverte. N'attendez point de moi de marques de douleur; On ne perd presque rien à perdre un mauvais coeur; Et ce serait montrer une faiblesse extrÃÂȘme, Par de lùches transports de prouver qu'on vous aime, Vous qui n'avez pour moi qu'insensibilité. Doit-on par des soupirs payer la cruauté? C'en est fait, je vous laisse à votre indifférence; Je vais mettre à vous fuir mon unique constance; Et si vous m'accablez d'un si cruel destin, Vous ne jouirez pas du moins de mon chagrin. Philine Je ne vous retiens pas, devenez infidÚle; Donnez-moi tous les noms d'ingrate et de cruelle; Je ne regrette point un amant tel que vous, Puisque de ma vertu vous n'ÃÂȘtes point jaloux. Cléandre Finissons là -dessus; quand on est sans tendresse On peut faire aisément des leçons de sagesse, Philine, et quand un coeur chérit comme le mien... Mais quoi! vous le vanter ne servirait de rien. Je vous ai mille fois montré toute mon ùme, Et vous n'ignorez pas combien elle eut de flamme; Mon crime est d'avoir eu le coeur trop enflammé; Vous m'aimeriez encor, si j'avais moins aimé. Mais, dussé-je, Philine, ÃÂȘtre accablé de haine, Je sens que je ne puis renoncer à ma chaÃne. Adieu, Philine, adieu; vous ÃÂȘtes sans pitié, Et je n'exciterais que votre inimité. Rien ne vous attendrit quel coeur! qu'il est barbare! Le mien dans les soupirs s'abandonne et s'égare. Ha! qu'il m'eût été doux de conserver mes feux! Plus content mille fois... Que je suis malheureux! Adieu, chÚre Philine... Il s'en va et il revient. Avant que je vous quitte... De quelques feints regrets du moins plaignez ma fuite. Philine, s'en allant aussi et soupirant. Ah! Cléandre l'arrÃÂȘte. Mais oÃÂč fuyez-vous? arrÃÂȘtez donc vos pas. Je suis prÃÂȘt d'obéir; et ne me fuyez pas. Toinette Votre pÚre pourrait, Madame, vous surprendre; Vous savez qu'il n'est pas fort prudent de l'attendre; Finissez vos débats, et calmez le chagrin... Crispin Oui, croyez-en, Madame, et Toinette et Crispin; Faites la paix tous deux. Toinette Quoi! toujours triste mine! Crispin Parbleu! qu'avez-vous donc, Monsieur, qui vous chagrine? Je suis de vos amis, ouvrez-moi votre coeur A raconter sa peine on sent de la douceur. Chassez de votre esprit toute triste pensée. Votre bourse, Monsieur, serait-elle épuisée? C'est, il faut l'avouer, un destin bien fatal; Mais en revanche, aussi, c'est un destin banal. Nombre de gens, atteints de la mÃÂȘme faiblesse, Dans leur triste gousset logent la sécheresse Mais Crispin fut toujours un généreux garçon; Je vous offre ma bourse, usez-en sans façon. Toinette Ah! que vous m'ennuyez! pour finir vos alarmes, C'est un fort bon moyen que de verser des larmes! Retournez au logis passer votre chagrin. Crispin Et retournons au nÎtre y prendre un doigt de vin. Toinette Que vous ÃÂȘtes enfants! Crispin Leur douloureux martyre, En les faisant pleurer, me fait crever de rire. Toinette Qu'un air triste et mourant vous sied bien à tous deux! Crispin Qu'il est beau de pleurer, quand on est amoureux! Toinette Eh bien! finissez-vous? toi, Crispin, tiens ton maÃtre. Hélas! que vous avez de peine à vous connaÃtre! Crispin Ils ne se disent mot, Toinette; sifflons-les. On siffle bien aussi messieurs les perroquets. Cléandre Promettez-moi, Philine, une vive tendresse. Philine Je n'aurai pas de peine à tenir ma promesse. Crispin Quel aimable jargon! je me sens attendrir; Si vous continuez, je vais m'évanouir. Toinette Hélas! beau Cupidon! le douillet personnage! Mais, Madame, en un mot, cessez ce badinage. Votre pÚre viendra. Cléandre Non, il ne suffit pas D'avoir pour à présent terminé nos débats. Voyons encore ici quel biais l'on pourrait prendre, Pour nous unir enfin, ce qu'on peut entreprendre. Philine, à Toinette. De mon pÚre tu sais quelle est l'intention. Il m'offre trois partis Ariste, un vieux barbon; L'autre est un chevalier, l'autre homme de finance; Mais Ariste, ce vieux, aurait la préférence Il a de trÚs grands biens, et mon pÚre aujourd'hui Pourrait le préférer à tout autre parti. Il arrive en ce jour. Toinette Je le sais, mais que faire? Je ne vois rien ici qui ne vous soit contraire. Dans ta tÃÂȘte, Crispin, cherche, invente un moyen. Pour moi, je suis à bout, et je ne trouve rien. Remue un peu, Crispin, ton imaginative. Crispin En fait de tours d'esprit, la femelle est plus vive. Toinette Pour moi, je doute fort qu'on puisse rien trouver. Crispin, tout d'un coup en enthousiasme. Silence! par mes soins je prétends vous sauver. Toinette Dieux! quel enthousiasme! Crispin Halte là ! mon génie Va des fureurs du sort affranchir votre vie. Ne redoutez plus rien; je vais tarir vos pleurs, Et vous allez par moi voir finir vos malheurs. Oui, quoique le destin vous livre ici la guerre, Si Crispin est pour vous... Toinette Quel bruit pour ne rien faire! Crispin Osez-vous me troubler, dans l'état oÃÂč je suis? Si ma main... Mais, plutÎt, rappelons nos esprits. J'enfante... Toinette Un avorton. Crispin Le dessein d'une intrigue. Toinette Eh! ne dirait-on pas qu'il médite une ligue? Venons, venons au fait. Crispin Enfin je l'ai trouvé. Toinette Ha! votre enthousiasme est enfin achevé. Crispin, parlant à Philine. D'Ariste vous craignez la subite arrivée. Philine Peut-ÃÂȘtre qu'à ce vieux je me verrais livrée. Crispin, à Cléandre. Vaines terreurs, chansons. Vous, vous ÃÂȘtes certain De ne pouvoir jamais lui donner votre main? Cléandre Oui vraiment. Crispin Avec moi, tout ceci bagatelle. Cléandre Hé que faire? Crispin Ah! parbleu, ménagez ma cervelle. Toinette BenÃÂȘt! Crispin Sans compliment c'est dans cette journée, Qu'Ariste doit venir pour tenter hyménée? Toinette Sans doute. Crispin Du voyage il perdra tous les frais. Je saurai de ces lieux l'éloigner pour jamais. Quand il sera parti, je prendrai sa figure D'un campagnard grossier imitant la posture, J'irai trouver ce pÚre, et vous verrez enfin Et quel trésor je suis, et ce que vaut Crispin. Toinette Mais enfin, lui parti, cet homme de finance, De La BoursiniÚre, est rival d'importance. Crispin Nous pourvoirons à tout. Toinette Ce chevalier charmant?... Crispin Ce sont de nos cadets brouillés avec l'argent Chez les vieilles beautés est leur bureau d'adresse. Qu'il y cherche fortune. Toinette Hé oui, mais le temps presse. Ne t'amuse donc pas, Crispin; il faut pourvoir A chasser tous les trois, et mÃÂȘme dÚs ce soir. Ariste étant parti, dis-nous par quelle adresse, Des deux autres messieurs... Crispin J'ai des tours de souplesse Dont l'effet sera sûr... A propos, j'ai besoin De quelque habit de femme. Cléandre Hé bien! j'en aurai soin Va, je t'en donnerai. Crispin Je connais certain drÎle, Que je dois employer, et qui jouera son rÎle. Se tournant vers Cléandre et Philine, il dit Vous, ne paraissez pas; et vous, ne craignez rien Tout doit vous réussir, cet oracle est certain. Je ne m'éloigne pas. Avertis-moi, Toinette, Si l'un des trois arrive, afin que je l'arrÃÂȘte. Cléandre Adieu, chÚre Philine. Philine ScÚne IV Cléandre, Crispin Cléandre Mais dis, Crispin, Pour tromper Démocrite es-tu bien assez fin? Crispin Reposez-vous sur moi, dormez en assurance, Et méritez mes soins par votre confiance. De ce que j'entreprends je sors avec honneur, Ou j'en sors, pour le moins, toujours avec bonheur. Cléandre Que tu me rends content! Si j'épouse Philine, Je te fonde, Crispin, une sûre cuisine. Crispin Je savais autrefois quelques mots de latin Mais depuis qu'à vos pas m'attache le destin, De tous les temps, celui que garde ma mémoire. C'est le futur, soit dit sans taxer votre gloire, Vous dites au futur Ca, tu seras payé; Pour de présent, caret vous l'avez oublié. Cléandre Va, tu ne perdras rien; ne te mets point en peine. Crispin Quand vous vous marierez, j'aurai bien mon étrenne. Sortons; mais quel serait ce grand original? Ma foi, ce pourrait bien ÃÂȘtre notre animal. Allez chez vous m'attendre. ScÚne V Crispin, Ariste, MaÃtre Jacques, suivant Ariste. MaÃtre Jacques C'est là , monsieur Ariste Velà bian la maison, je le sens à la piste; Mais l'homme que voici nous instruira de ça. Crispin, s'entortillant le nez dans son manteau. Que cherchez-vous, Messieurs? Ariste Ne serait-ce pas là La maison d'un nommé le Seigneur Démocrite? MaÃtre Jacques Je sons partis tous deux pour lui rendre visite. Crispin Oui, que demandez-vous? Ariste J'arrive ici pour lui. MaÃtre Jacques C'est que ce Démocrite avertit celui-ci Qu'il lui baillait sa fille, et ça m'a fait envie; Je venions assister à la çarimonie. Je devons épouser la fille de Jacquet, Et je venions un peu voir comment ça se fait. Crispin Est-ce Ariste? Ariste C'est moi. MaÃtre Jacques Velà sa portraiture, Tout comme l'a bùti notre mÚre nature. Crispin Moi, je suis Démocrite. Ariste Ah! quel heureux hasard! Démocrite, pardon si j'arrive un peu tard. Crispin Vous vous moquez de moi. MaÃtre Jacques Velà donc le biau-pÚre? Oh! bian, pisque c'est vous, souffrez donc sans mystÚre Que je vous dégauchisse un petit compliment, En vous remarcissant de votre traitement. Crispin Vous me comblez d'honneur; je voudrais que ma fille Pût, dans la suite, Ariste, unir notre famille. On nous a fait de vous un si sage récit. Ariste Je ne mérite pas tout ce qu'on en a dit. MaÃtre Jacques Palsangué! qu'ils feront tous deux un beau carrage Je ne sais pas au vrai si la fille est bian sage; Mais, margué! je m'en doute. Crispin Il ne me sied pas bien De la louer moi-mÃÂȘme et d'en dire du bien. Vous en pourrez juger, elle est trÚs vertueuse. MaÃtre Jacques Biau-pÚre, dites-moi, n'est-elle pas rÃÂȘveuse? Crispin Monsieur sera content s'il devient son époux. Ariste C'est, je l'ose assurer, mon souhait le plus doux; Et quoique dans ces lieux j'aie fait ma retraite... MaÃtre Jacques, vite. C'est qu'en ville autrefois sa fortune était faite. Il était emplouyé dans un trÚs grand emploi; Mais on le rechercha de par Monsieur le Roi. Il avait un biau train; quelques farmiers venirent; Ah! les méchants bourriaux! les farmiers le forcirent A compter. Ils disiont que Monsieur avait pris Plus d'argent qu'il ne faut et qu'il n'était permis; Enfin, tout ci, tout ça, ces gens, pour son salaire, Vouliont, ce disaient-ils, lui faire pardre terre. Ceti-ci prit la mouche; il leur plantit tout là , Et de ci les valets, et les cheviaux de là ; Et Monsieur, bien fùché d'une telle avanie, S'en venit dans les champs vivre en mélancoulie. Ariste Le fait est seulement que, lassé du fracas, Le séjour du village a pour moi plus d'appas. MaÃtre Jacques, apercevant Toinette à une fenÃÂȘtre. Ah! le friand minois que je vois qui regarde! Toinette, à la fenÃÂȘtre. Eh! qui sont donc ces gens? MaÃtre Jacques L'agriable camarde! Biau-pÚre, c'est l'enfant dont vous voulez parler? Crispin Il est vrai, c'est ma fille; et je vais l'appeler. Ma fille, descendez. Il fait signe à Toinette. MaÃtre Jacques Morgué, qu'elle est gentille! ScÚne VI Ariste, MaÃtre Jacques, Crispin, Toinette Crispin, allant au-devant de Toinette, et lui disant bas. Fais ton rÎle, entends-tu? je te nomme ma fille, Et cet homme est Ariste. Approchez-vous de nous, Ma fille, et saluez votre futur époux. MaÃtre Jacques Jarnigué, la friponne! elle aurait ma tendresse. Ariste Je serais trop heureux, Monsieur, je le confesse. Madame a des appas dont on est si charmé, Qu'en la voyant d'abord on se sent enflammé. Toinette Est-il vrai, trouvez-vous que je sois bien aimable? On ne voit, me dit-on, rien de plus agréable; En gros je suis parfaite, et charmante en détail Mes yeux sont tout de feu, mes lÚvres de corail, Le nez le plus friand, la taille la plus fine. Mais mon esprit encor vaut bien mieux que ma mine. Gageons que votre coeur ne tient pas d'un filet? Fripon, vous soupirez, avouez-le tout net. Il est tout interdit. Crispin Tu réponds à merveilles; Courage sur ce ton. MaÃtre Jacques Ca ravit mes oreilles. Ariste Que veut dire ceci? veut-elle badiner? Cet air et ses discours ont droit de m'étonner. Toinette Je vois que le pauvre homme a perdu la parole S'il devenait muet, papa, je deviens folle. Parlez donc, cher amant, petit mari futur; Sied-il bien aux amants d'avoir le coeur si dur? Allez, petit ingrat, vous méritez ma haine. Je ferai désormais la fiÚre et l'inhumaine. Ariste Je n'y comprends plus rien. Toinette Tourne vers moi les yeux, Et vois combien les miens sont tendres amoureux. Ha! que pour toi déjà j'ai conçu de tendresse! O trop heureux mortel de m'avoir pour maÃtresse! Ariste Dans quel égarement... Toinette Vous ne me dites mot! Je vous croyais poli, mais vous n'ÃÂȘtes qu'un sot. Moi devenir sa femme! ha, ha, quelle figure! Marier un objet, chef-d'oeuvre de nature, Fi donc! avec un singe aussi vilain que lui! Ariste, bas. La guenon! Toinette Cher papa, non, j'en mourrais d'ennui. Je suis, vous le savez, sujette à la migraine; L'aspect de ce magot la rendrait quotidienne. Que je le hais déjà ! je ne le puis souffrir. S'il devient mon époux, ma vertu va finir; Je ne réponds de rien. Ariste Quelle étrange folie! Crispin Son humeur est contraire à la mélancolie. Ariste A l'autre! Crispin Expliquez-vous, ne vous plaÃt-elle pas? Ariste Sans son extravagance elle aurait des appas. Retirons-nous d'ici, laissons ces imbéciles Ils auraient de l'argent à courir dans les villes. Nous venons de bien loin pour ne voir que des fous. MaÃtre Jacques Adieu, biauté quinteuse; adieu donc, sans courroux. La peste les étouffe. Crispin Mon humeur est mutine Point de bruit, s'il vous plaÃt, ou bien sur votre échine J'apostrophe un ergo qu'on nomme in barbara. MaÃtre Jacques Ah! morgué, le biau nid que j'avions trouvé là ! ScÚne VII Crispin, Toinette Crispin Il est congédié. Toinette *Grùces à mon adresse. Crispin Je te trouve en effet digne de ma tendresse. Toinette Est-il vrai, sieur Crispin? ah! vous vous ravalez. Crispin Vous ne savez donc pas tout ce que vous valez? Toinette C'est trop se prodiguer. Crispin Je ne puis m'en défendre Les grands hommes souvent se plaisent à descendre. Toinette Démocrite paraÃt adieu, songe au projet. Crispin Ne t'embarrasse pas va, je sais mon sujet. Je vais me dire Ariste, et trouver Démocrite, Et je saurai chasser les autres dans la suite. Mais prends garde, l'un d'eux pourrait bien arriver Je ne m'écarte point, viens vite me trouver. Toinette Ils ne viendront qu'au soir rendre visite au pÚre. Crispin Je pourrai donc les voir et terminer l'affaire. ScÚne VIII Démocrite, Toinette Démocrite Toinette! Toinette Eh bien! Monsieur? Démocrite Puisque c'est aujourd'hui Qu'Ariste doit venir, ayez soin que pour lui L'on prépare un régal ma fille est prévenue... Toinette Je sais fort bien, Monsieur, qu'elle attend sa venue; Mais, pour ÃÂȘtre sa femme, il est un peu trop vieux. Démocrite Il a plus de raison. Toinette En sera-t-elle mieux? La raison, à son ùge, est, ma foi, bagatelle, Et la raison n'est pas le charme d'une belle. Démocrite Mais elle doit suffire. Toinette Oui, pour de vieux époux; Mais les jeunes, Monsieur, n'en sont pas si jaloux. Un peu moins de raison, plus de galanterie; Et voilà ce qui fait le plaisir de la vie. Démocrite C'en est fait, taisez-vous, je lui laisse le choix Qu'elle prenne celui qui lui plaira des trois. Toinette Mais... Démocrite Mais retirez-vous, et gardez le silence! Parbleu, c'est bien à vous à taxer ma prudence! ScÚne IX Démocrite, seul. En effet, est-il rien de plus avantageux? Quoi! je préférerais, pour je ne sais quels feux, Un jeune homme sans biens à trois partis sortables! Que faire, sans le bien, des figures aimables? S'il gagnait son procÚs, cet amant si chéri, En ce cas, il pourrait devenir son mari Mais vider des procÚs, c'est une mer à boire. ScÚne X Démocrite, Le Chevalier de la MinardiniÚre Le Chevalier C'est ici. Démocrite, ne voyant pas le Chevalier. C'est moi seul, enfin, que j'en veux croire. Le Chevalier Le seigneur Démocrite est-il pas logé là ? Démocrite Voulez-vous lui parler? Le Chevalier Oui, Monsieur. Démocrite Le voilà . Le Chevalier La rencontre est heureuse, et ma joie est extrÃÂȘme, En arrivant d'abord, de vous trouver vous-mÃÂȘme. Philine est le sujet qui m'amÚne vers vous Mon bonheur sera grand si je suis son époux. Je suis le chevalier de la MinardiniÚre. Démocrite Ah! je comprends, Monsieur, et la chose est fort claire; Je suis instruit de tout; j'espérais de vous voir, Comme on me l'avait dit, aujourd'hui sur le soir. Le Chevalier Puis-je croire, Monsieur, que votre aimable fille Voudra bien consentir d'unir notre famille? Démocrite Je suis persuadé que vous lui plairez fort. Si vous ne lui plaisiez, elle aurait un grand tort; Mais comme vous avez pressé votre visite, Et qu'on n'espérait pas que vous vinssiez si vite, Elle est chez un parent, mÃÂȘme assez loin d'ici. Si vous vouliez, Monsieur, revenir aujourd'hui, Vous vous verriez tous deux, et l'on prendrait mesure. Le Chevalier Vous pouvez ordonner, et c'est me faire injure Que de penser, Monsieur, que je plaignis mes pas, Et l'espoir qui me flatte a pour moi trop d'appas. Je reviens sur le soir. ScÚne XI Démocrite, seul. Je fais avec prudence De ne l'avoir trompé par aucune assurance. Il est bon de choisir; j'en dois voir encor deux, Et ma fille à son gré choisira l'un d'entre eux. Ariste et l'autre ici doivent bientÎt se rendre, Et j'aurai dans ce jour l'un des trois pour mon gendre. Quelque mérite enfin qu'ait notre Chevalier, Il faut attendre Ariste et notre financier. L'heure approche, et bientÎt... ScÚne XII Démocrite, Crispin, contrefaisant Ariste. Crispin Morbleu de Démocrite! Je pense qu'à mes yeux sa maison prend la fuite. Depuis longtemps ici que je la cherche en vain, J'aurais, je gage, bu dix chopines de vin. Démocrite Quel ivrogne! parlez, auriez-vous quelque affaire Avec lui? Crispin Babillard, vous plaÃt-il de vous taire? Vous interroge-t-on? Démocrite Mais c'est moi qui le suis. Crispin Ah! ah! je me reprends, si je me suis mépris. Comment vous portez-vous? Je me porte à merveille, Et je suis toujours frais, grùce au jus de la treille. Démocrite Votre nom, s'il vous plaÃt? Crispin Et mon surnom aussi. Je suis Antoine Ariste, arrivé d'aujourd'hui. ExprÚs pour épouser votre fille, je pense Car le doute est fondé dessus l'expérience. Démocrite Vous ÃÂȘtes goguenard; je suis pourtant charmé De vous voir. Crispin Dites-moi, pourrai-je en ÃÂȘtre aimé? Voyons-la. Démocrite Je le veux qu'on appelle ma fille. Crispin Je me promets de faire une grande famille; J'aime fort à peupler. ScÚne XIII Démocrite, Crispin, Philine Démocrite La voilà . Crispin Je la vois. Mon humeur lui plaira, j'en juge à son minois. Démocrite Ma fille, c'est Ariste. Crispin Oh! oh! que de fontange! Il faut quitter cela, ma mignonne, mon ange. Philine Eh! pourquoi les quitter? Démocrite Quelles sont vos raisons? Crispin Oui, oui, parmi les boeufs, les vaches, les dindons, Il vous fera beau voir de rubans tout ornée! Dans huit jours vous serez couleur de cheminée. Tous mes biens sont ruraux, il faut beaucoup de soin TantÎt c'est au grenier, pour descendre du foin; Veiller sur les valets, leur préparer la soupe; Filer tantÎt du lin, et tantÎt de l'étoupe; A faute de valets, souvent laver les plats, Eplucher la salade, et refaire les draps; Se lever avant jour, en jupe ou camisole; Pour éveiller ses gens, crier comme une folle Voilà , ma chÚre enfant, désormais votre emploi, Et de ce que je veux faites-vous une loi. Philine Dieux! quel original! je n'en veux point, mon pÚre! Démocrite Ce rustique bourgeois commence à me déplaire. Crispin Ses souliers, pour les champs, sont un peu trop mignons Dans une basse-cour, des sabots seront bons. Philine Des sabots! Démocrite Des sabots! Crispin Oui, des sabots, ma fille. Sachez qu'on en porta toujours dans ma famille; Et j'ai mÃÂȘme un cousin, à présent financier, Qui jadis, sans reproche, était un sabotier. Croyez-moi, vous serez mille fois plus charmante, Quand, au lieu de damas, habillée en servante, Et devenue enfin une grosse dondon, De ma maison des champs vous prendrez le timon. Démocrite Le prenne qui voudra mais je vous remercie. Non, je n'en vis jamais, de si sot, en ma vie. Adieu, sieur campagnard je vous donne un bonsoir. Pour ma fille, jamais n'espérez de l'avoir. Laissons-le. Crispin Dieu vous gard. Parbleu! qu'elle choisisse; Qu'elle prenne un garçon, Normand, Breton ou Suisse; Et que m'importe à moi! ScÚne XIV Crispin, seul. Pour la subtilité, Je pense qu'ici-bas mon pareil n'est pas né. Que d'adresse, morbleu! De Paris jusqu'à Rome On ne trouverait pas un aussi galant homme. Oui, je suis, dans mon genre, un grand original; Les autres, aprÚs moi, n'ont qu'un talent banal. En fait d'esprit, de ton, les anciens ont la gloire; Qu'ils viennent avec moi disputer la victoire. Un modÚle pareil va tous les effacer. Il est vrai que de soi c'est un peu trop penser; Mais quoi! je ne mens pas, et je me rends justice; Un peu de vanité n'est pas un si grand vice. Ce n'est pourtant pas tout reste deux, et partant Il faut les écarter; le cas est important. Ces deux autres messieurs n'ont point vu Démocrite; Aucun d'eux n'est venu pour lui rendre visite. Toinette m'en assure; elle veille au logis Si quelqu'un arrivait, elle en aurait avis. Je connais nos rivaux mÃÂȘme, par aventure, A tous les deux jadis je servis de Mercure. Je vais donc les trouver, et par de faux discours, Pour jamais dans leurs coeurs éteindre leurs amours. J'ai déjà prudemment prévenu certain drÎle, Qui d'un faux financier jouera fort bien le rÎle. Mais le voilà qui vient, notre vrai financier. Courage, il faut ici faire un tour du métier. Il arrive à propos. ScÚne XV Crispin, Le Financier Le Financier, arrivant sans voir Crispin. Oui, voilà sa demeure; Sans doute je pourrai le trouver à cette heure. Mais, est-ce toi, Crispin? Crispin C'est votre serviteur. Et quel hasard, Monsieur, ou plutÎt quel bonheur Fait qu'on vous trouve ici? Le Financier J'y fais un mariage. Crispin Vous mariez quelqu'un dans ce petit village? Le Financier Connais-tu Démocrite? Crispin Hé! je loge chez lui. Le Financier Quoi! tu loges chez lui? j'y viens moi-mÃÂȘme aussi. Crispin Hé qu'y faire? Le Financier J'y viens pour épouser sa fille. Crispin Quoi! vous vous alliez avec cette famille! Le Financier Hé, ne fais-je pas bien? Crispin Je suis de la maison, Et je ne puis parler. Le Financier Tu me donnes soupçon De grùce, explique-toi. Crispin Je n'ose vous rien dire. Le Financier Quoi! tu me cacherais?... Crispin Je n'aime point à nuire. Le Financier Crispin, encore un coup... Crispin Ah! si l'on m'entendait, Je serais mort, Monsieur, et l'on m'assommerait. Le Financier Quoi! Crispin autrefois qui fut à mon service!... Crispin Enfin, vous voulez donc, Monsieur, que je périsse? Le Financier Ne t'embarrasse pas. Crispin Gardez donc le secret. Je suis perdu, Monsieur, si vous n'ÃÂȘtes discret. Je tremble. Le Financier Parle donc. Crispin Eh bien donc! cette fille, Son pÚre et ses parents et toute la famille, Tombent d'un certain mal que je n'ose nommer. Le Financier Ha Crispin, quelle horreur! tu me fais frissonner. Je venais de ce pas rendre visite au pÚre, Et peut-ÃÂȘtre, sans toi, j'eus terminé l'affaire. A présent, c'en est fait, je ne veux plus le voir, Je m'en retourne enfin à Paris dÚs ce soir. Crispin Je m'enfuis, mais sur tout gardez bien le silence. Le Financier Tiens! Crispin Je n'exige pas, Monsieur, de récompense. Le Financier Tiens donc. Crispin Vous le voulez, il faut vous obéir. Adieu, Monsieur motus! ScÚne XVI Le Financier, seul. Qu'allais-je devenir? J'aurais, sans son avis, fait un beau mariage! Elle m'eût apporté belle dot en partage! Je serais bien fùché d'ÃÂȘtre époux à ce prix; Je ne suis point assez de ses appas épris. Retirons-nous... Pourtant un peu de bienséance, A vrai dire, n'est pas de si grande importance. Démocrite m'attend avant que de quitter, Il est bon de le voir et de me rétracter. ScÚne XVII Le Financier, Toinette, Démocrite Le Financier frappe. Toinette, à la porte. Que voulez-vous, Monsieur? Le Financier Le seigneur Démocrite Est-il là ? je venais pour lui rendre visite. Toinette Démocrite, à une fenÃÂȘtre. Qui frappe là -bas? à qui donc en veut-on? Le Financier répond. Le seigneur Démocrite est-il en sa maison? Démocrite J'y suis et je descends. Le Financier Vous vous trompiez, la belle. Toinette D'accord. Et à part. C'est bien en vain que j'ai fait sentinelle. Tout ceci va fort mal les desseins de Crispin, Autant qu'on peut juger, n'auront pas bonne fin. Je ne m'en mÃÂȘle plus. ScÚne XVIII Le Financier, Démocrite Le Financier J'étais dans l'espérance De pouvoir avec vous contracter alliance. Un accident, Monsieur, m'oblige de partir J'ai cru de mon devoir de vous en avertir. Démocrite Vous ÃÂȘtes donc Monsieur de la BoursiniÚre? Et quel malheur, Monsieur, quelle subite affaire Peut, en si peu de temps, causer votre départ? A cet éloignement ma fille a-t-elle part? Le Financier Non, Monsieur. Démocrite Permettez pourtant que je soupçonne; Et dans l'étonnement qu'un tel départ me donne, J'entrevois que peut-ÃÂȘtre ici quelque jaloux Pourrait, en ce moment, vous éloigner de nous. Vous ne répondez rien, avouez-moi la chose; D'un changement si grand apprenez-moi la cause. J'y suis intéressé; car si des envieux Vous avaient fait, Monsieur, des rapports odieux, Je ne vous retiens pas, mais daignez m'en instruire. Il faut vous détromper. Le Financier Que pourrais-je vous dire? Démocrite Non, non, il n'est plus temps de vouloir le celer. Je vois trop ce que c'est, et vous pouvez parler. Le Financier N'avez-vous pas chez vous un valet que l'on nomme Crispin? Démocrite Moi? de ce nom je ne connais personne. Le Financier Le fourbe! il m'a trompé. Démocrite Eh bien donc? ce Crispin? Le Financier Il s'est dit de chez vous. Démocrite Il ment, c'est un coquin. Le Financier Un mal affreux, dit-il, attaquait votre fille. Il en a dit autant de toute la famille. Démocrite D'un rapport si mauvais je ne puis me fùcher. Le Financier Mais il faut le punir, et je vais le chercher. Démocrite Allez, je vous attends. Le Financier Au reste, je vous prie, Que je ne souffre point de cette calomnie. Démocrite J'ai le coeur mieux placé. ScÚne XIX Démocrite, Frontin arrive, contrefaisant le Financier. Démocrite, sans le voir. Quelle méchanceté! Qui peut ÃÂȘtre l'auteur de cette fausseté? Frontin, contrefaisant le Financier. Le rÎle que Crispin ici me donne à faire N'est pas des plus aisés, et veut bien du mystÚre. Démocrite, sans le voir. Souvent, sans le savoir, on a des ennemis Cachés sous le beau nom de nos meilleurs amis. Frontin Connaissez-vous ici le seigneur Démocrite? Je viens exprÚs ici pour lui rendre visite. Démocrite C'est moi. Frontin J'en suis ravi ce que j'ai de crédit Est à votre service. Démocrite Eh! mais, dans quel esprit Me l'offrez-vous, à moi? votre nom, que je sache, M'est inconnu; qu'importe?... On dirait qu'il se fùche. Est-on Turc avec ceux que l'on ne connaÃt pas? Je ne suis pas de ceux qui font tant de fracas. Frontin En buvant tous les deux, nous saurons qui nous sommes. Démocrite, bas. Il est, je l'avouerai, de ridicules hommes. Frontin Je suis de vos amis, je vous dirai mon nom. Démocrite Il ne s'agit ici de nom ni de surnom. Frontin Vous ÃÂȘtes aujourd'hui d'une humeur chagrinante Mon amitié pourtant n'est pas indifférente. Démocrite Finissons, s'il vous plaÃt. Frontin Je le veux. Dites-moi Comment va notre enfant? Elle est belle, ma foi; Je veux dÚs aujourd'hui lui donner sérénade. Démocrite Qu'elle se porte bien, ou qu'elle soit malade, Que vous importe à vous? Frontin Je la connais fort bien; Elle est riche, papa mais vous n'en dites rien; Il ne tiendra qu'à vous de terminer l'affaire. Démocrite Je n'entends rien, Monsieur, à tout ce beau mystÚre. Frontin Vous le dites. Démocrite J'en jure. Frontin Oh! point de jurement. Je ne vous en crois pas, mÃÂȘme à votre serment. Démocrite, entre nous, point tant de modestie. Venons au fait. Démocrite Monsieur, avez-vous fait partie De vous moquer de moi? Frontin Morbleu! point de détours. Faites venir ici l'objet de mes amours. La friponne, je crois qu'elle en sera bien aise; Et vous l'ÃÂȘtes aussi, papa, ne vous déplaise. J'en suis ravi de mÃÂȘme, et nous serons tous trois. En mÃÂȘme temps, ici, plus contents que des rois. Savez-vous qui je suis? Démocrite Il ne m'importe guÚre. Frontin Ah! si vous le saviez, vous diriez le contraire. Démocrite Moi! Frontin Je gage que si. Je suis, pour abréger... Démocrite Je n'y prends nulle part, et ne veux point gager. Frontin C'est qu'il a peur de perdre. Démocrite Eh bien! soit je me lasse De ce galimatias; expliquez-vous de grùce. Frontin Je suis le financier qui devait sur le soir, Pour ce que vous savez, vous parler et vous voir. Démocrite, étonné. Quelle est donc cette énigme? Frontin Un peu de patience; J'adoucirai bientÎt votre aigre révérence. J'ai mille francs et plus de revenu par jour Dites, avec cela peut-on faire l'amour? Grand nombre de chevaux, de laquais, d'équipages. Quand je me marierai, ma femme aura des pages. Voyez-vous cet habit? il est beau, somptueux; Un autre avec cela ferait le glorieux Fi! c'est un guenillon que je porte en campagne Vous croiriez ma maison un pays de cocagne. Voulez-vous voir mon train? il est fort prÚs d'ici. Démocrite Je m'y perds. Frontin Ma livrée est magnifique aussi. Papa, savez-vous bien qu'un excÚs de tendresse Va rendre votre enfant de tant de biens maÃtresse? Vous avez, m'a-t-on dit, en rente, vingt mil francs. Partagez-nous-en dix, et nous serons contents. AprÚs cela, mourez pour nous laisser le reste. Dites, en vérité, puis-je ÃÂȘtre plus modeste? Démocrite Non, je n'y connais rien; Monsieur le financier, Ou qui que vous soyez, il faudrait vous lier; Je ne puis démÃÂȘler si c'est la fourberie, Ou si ce n'est enfin que pure frénésie Qui vous conduit ici mais n'y revenez plus. Frontin Adieu, je mangerai tout seul mes revenus. Vinssiez-vous à présent prier pour votre fille, J'abandonne à jamais votre ingrate famille. Frontin sort en riant. ScÚne XX Démocrite, seul. Je ne puis débrouiller tout ce galimatias, Et tout ceci me met dans un grand embarras. ScÚne XXI Démocrite, Crispin, déguisé en femme. Crispin N'est-ce pas vous, Monsieur, qu'on nomme Démocrite? Démocrite Crispin Vous ÃÂȘtes, dit-on, un homme de mérite; Et j'espÚre, Monsieur, de votre probité, Que vous écouterez mon infélicité Mais puis-je dans ces lieux me découvrir sans crainte? Démocrite Ne craignez rien. Crispin O ciel! sois touché de ma plainte! Vous me voyez, Monsieur, réduite au désespoir, Causé par un ingrat qui m'a su décevoir. Démocrite Dans un malheur si grand, pourrais-je quelque chose? Crispin Oui, Monsieur, vous allez en apprendre la cause Mais la force me manque, et, dans un tel récit, Mon coeur respire à peine, et ma douleur s'aigrit. Démocrite Calmez les mouvements dont votre ùme agitée... Crispin Hélas! par les sanglots ma voix est arrÃÂȘtée Mais enfin, il est temps d'avouer mon malheur. Daigne le juste ciel terminer ma douleur! J'aime depuis longtemps un Chevalier parjure, Qui sut de ses serments déguiser l'imposture, Le cruel! J'eus pitié de tous ses feints tourments. Hélas! de son bonheur je hùtai les moments. Je l'épousai, Monsieur mais notre mariage, A l'insu des parents, se fit dans un village; Et croyant avoir mis ma conscience en repos, Je me livrai, Monsieur. Pour comble de tous maux, Il différa toujours de m'avouer pour femme. Je répandis des pleurs pour attendrir son ùme. Hélas! épargnez-moi ce triste souvenir, Et ne remédions qu'aux maux de l'avenir. Cet ingrat chevalier épouse votre fille. Démocrite Quoi! c'est celui qui veut entrer dans ma famille? Crispin Lui-mÃÂȘme! vous voyez la noire trahison. Démocrite Cette action est noire. Crispin Hélas! c'est un fripon. Cet ingrat m'a séduite Ha Monsieur, quel dommage De tromper lùchement une fille à mon ùge! Démocrite Il vient bien à propos, nous pourrons lui parler. Crispin veut s'en aller. Non, non, je vais sortir. Démocrite Pourquoi vous en aller? Crispin Ah! c'est un furieux. Démocrite Tenez-vous donc derriÚre; Il ne vous verra pas. Crispin J'ai peur. Démocrite Laissez-moi faire. ScÚne XXII Démocrite, Le Chevalier et Crispin, qui, pendant cette scÚne, fait tous les signes d'un homme qui veut s'en aller. Le Chevalier Quoique j'eus résolu de ne plus vous revoir Et que je dus partir de ces lieux dÚs ce soir, J'ai cru devoir encor rétracter ma parole, Résolu de ne point épouser une folle. Je suis fùché, Monsieur, de vous parler si franc; Mais vous méritez bien un pareil compliment, Puisque vous me trompiez, sans un avis fidÚle. Votre fille est fort riche, elle est jeune, elle est belle; Mais les fréquents accÚs qui troublent son esprit Ne sont pas de mon goût. Démocrite Eh! qui vous l'a donc dit Qu'elle eût de ces accÚs? Le Chevalier J'ai promis de me taire. Celui de qui je tiens cet avis salutaire, Je le connais fort bien, et vous le connaissez. Cet homme est de chez vous, c'est vous en dire assez. Démocrite Cet homme a déjà fait une autre menterie C'est un nommé Crispin, insigne en fourberie; Je n'en sais que le nom, il n'est point de chez moi. Mais vous, n'avez-vous point engagé votre foi? Vous ÃÂȘtes interdit! que prétendiez-vous faire? Vous marier deux fois? Le Chevalier Quel est donc ce mystÚre? Démocrite Vous devriez rougir d'une telle action C'est du ciel s'attirer la malédiction. Et ne savez-vous pas que la polygamie Est ici cas pendable et qui coûte la vie? Le Chevalier Moi, je suis marié! qui vous fait ce rapport? Démocrite Oui, voilà mon auteur, regardez si j'ai tort. Le Chevalier Eh bien? Démocrite C'est votre femme. Le Chevalier Ah! le plaisant visage, Le ragoûtant objet que j'avais en partage! Mais je crois la connaÃtre. Ah parbleu! c'est Crispin, Lui-mÃÂȘme. Démocrite, étonné. Ce fripon, cet insigne coquin? Le Chevalier Malheureux, tu m'as dit que Philine était folle, Réponds donc! Crispin Ah, Monsieur, j'ai perdu la parole. Démocrite ArrÃÂȘtons ce maraud. Crispin Oui, je suis un fripon Ayez pitié de moi. Le Chevalier Mille coups de bùton, Fourbe, vont te payer. ScÚne XXIII Le Financier arrive; Démocrite, Crispin, Le Chevalier Le Financier Ma peine est inutile, Je crois que notre fourbe a regagné la ville, Je n'ai pu le trouver. Démocrite Regardez ce minois; Le reconnaissez-vous? Le Financier Eh! c'est Crispin, je crois. Démocrite C'est lui-mÃÂȘme. Le Financier Voleur! Crispin, en tremblant. Ah! je suis prÃÂȘt à rendre L'argent que j'ai reçu... vous me l'avez fait prendre. Démocrite, au financier. Qui m'aurait envoyé tantÎt certain fripon? Il s'est dit financier, et prenait votre nom. Le Financier Le mien? Démocrite Oui, le coquin ne disait que sottises. Le Financier, à Crispin. N'était-ce pas de toi qu'il les avait apprises? Crispin Vous l'avez dit, oui, j'ai fait tout le mal; Mais à mon crime, hélas! mon regret est égal. Le Financier Ah! monsieur l'hypocrite! ScÚne XXIV Le Chevalier , Le Financier, Démocrite, Crispin, Ariste, suivi de MaÃtre Jacques Ariste Il faut nous en instruire. MaÃtre Jacques Pargué, ces biaux messieurs pourront bian nous le dire. Ariste Démocrite, Messieurs, est-il connu de vous? MaÃtre Jacques C'est que j'en savons un qui s'est moqué de nous. Velà , Monsieur, Ariste. Démocrite, avec précipitation. Ariste? MaÃtre Jacques Oui, lui-mÃÂȘme. Démocrite Mais cela ne se peut, ma surprise est extrÃÂȘme. Ariste C'est cependant mon nom. MaÃtre Jacques J'étions venus tantÎt Pour le voir mais j'avons trouvé queuque maraud, Qui disait comme ça qu'il était Démocrite. Mais le drÎle a bian mal payé notre visite. Il avait avec lui queuque friponne itou, Qui tournait son esprit tout sens dessus dessous Alle faisait la folle, et se disait la fille De ce biau Démocrite; elle était bian habile. Enfin ils ont tant fait, qu'Ariste que velà , Qui venait pour les voir, les a tous plantés là . Or j'avons vu tantÎt passer ce méchant drÎle; J'ons tous deux en ce temps lùché quelque parole, Montrant ce Démocrite. "Hé bon! ce n'est pas li", A dit un paysan de ce village-ci. Dame! ça nous a fait sopçonner queuque chose. Monsieur, je sons trompé, j'en avons une dose, Ai-je dit, moi. Pargué! pour ÃÂȘtre plus certain, Je venons en tout ça savoir encor la fin. Ariste La chose est comme il dit. Démocrite C'est encor ton ouvrage, Dis, coquin? Crispin Il est vrai. MaÃtre Jacques Quel est donc ce visage? C'est notre homme! Démocrite, à Ariste. C'est lui, mais le fourbe a plus fait, Il m'a trompé de mÃÂȘme, et vous a contrefait. Crispin Hélas! Démocrite Vous étiez trois qui demandiez ma fille; Et qui vouliez, Messieurs, entrer dans ma famille, Ma fille aimait déjà , elle avait fait son choix, Et refusait toujours d'épouser l'un des trois. Je vous ménageai tous, dans la douce espérance Avec un de vous trois d'entrer en alliance; J'ignore les raisons qui poussent ce coquin. Crispin Je vais tout avouer je m'appelle Crispin, Ecoutez-moi sans bruit, quatre mots font l'affaire. Démocrite frappe. Un laquais paraÃt qui fait venir Philine. Qu'on appelle ma fille. A tout ce beau mystÚre A-t-elle quelque part? Crispin Vous allez le savoir Ces trois messieurs devaient vous parler sur le soir, Et l'un des trois allait devenir votre gendre. Cléandre, au désespoir, voulait aller se pendre; Il aime votre fille, il en est fort aimé. Or, étant son valet, dans cette extrémité, Je m'offris sur le champ de détourner l'orage, Et Toinette avec moi joua son personnage. De tout ce qui s'est fait, enfin, je suis l'auteur; Mais je me repens bien d'ÃÂȘtre né trop bon coeur Sans cela... Démocrite Franc coquin! Et puis à sa fille qui entre. Vous voilà donc, ma fille! En fait de tours d'esprit, vous ÃÂȘtes fort habile, Mais votre habileté ne servira de rien Vous n'épouserez point un jeune homme sans bien. Déterminez-vous donc. Philine Mettez-vous à ma place, Mon pÚre, et dites-moi ce qu'il faut que je fasse. Démocrite, à Crispin. Toi, sors d'ici, maraud, et ne parais jamais. Crispin, s'en allant. Je puis dire avoir vu le bùton de bien prÚs. Il dit le vers suivant à Cléandre qui entre. Vous venez à propos quoi! vous osez paraÃtre! ScÚne XXV et derniÚre Démocrite, Cléandre, Philine, Toinette, Crispin, Le Chevalier, Le Financier, Ariste, MaÃtre Jacques. Cléandre De mon destin, Monsieur, je viens vous rendre maÃtre; Pardonnez aux effets d'un violent amour, Et vous-mÃÂȘme dictez notre arrÃÂȘt en ce jour. Je me suis, il est vrai, servi de stratagÚme; Mais que ne fait-on pas, pour avoir ce qu'on aime? On m'enlevait l'objet de mes plus tendres feux, Et, pour tout avouer, nous nous aimons tous deux. Vous connaissez, Monsieur, mon sort et ma famille; Mon procÚs est gagné, j'adore votre fille Prononcez, et s'il faut embrasser vos genoux... Ariste De vos liens, pour moi, je ne suis point jaloux. Le Chevalier A vos désirs aussi je suis prÃÂȘt à souscrire Le Financier Je me dépars de tout, je ne puis pas plus dire. Philine Mon pÚre, faites-moi grùce, et mon coeur est tout prÃÂȘt S'il faut à mon amant renoncer pour jamais. Crispin Hélas! que de douceur! Toinette Monsieur, soyez sensible. Démocrite C'en est fait, et mon coeur cesse d'ÃÂȘtre inflexible. Levez-vous, finissez tous vos remerciements Je ne sépare plus de si tendres amants. Ces messieurs resteront pour la cérémonie. Soyez contents tous deux, votre peine est finie. Crispin, à Toinette. Finis la mienne aussi, marions-nous tous deux. Je suis pressé, Toinette. Toinette Es-tu bien amoureux? Crispin Ha! l'on ne vit jamais pareille impatience, Et l'amour dans mon coeur épuise sa puissance. Viens, ne retarde point l'instant de nos plaisirs Prends ce baiser pour gage, objet de mes désirs Un seul ne suffit pas. Toinette Quelle est donc ta folie? Que fais-tu? Crispin Je pelote en attendant partie. Cléandre Puisque vous vous aimez, je veux vous marier. Crispin Le veux-tu? Toinette J'y consens. Crispin Tu te fais bien prier! L'Amour et la vérité Dialogue entre l'Amour et la Vérité Comédie en trois actes et en prose Représentée pour la premiÚre fois par les comédiens italiens le 3 mars 1720 Dialogue entre l'Amour et la Vérité L'Amour. - Voici une dame que je prendrais pour la Vérité, si elle n'était si ajustée. La Vérité. - Si ce jeune enfant n'avait l'air un peu trop hardi, je le croirais l'Amour. L'Amour. - Elle me regarde. La Vérité. - Il m'examine. L'Amour. - Je soupçonne à peu prÚs ce que ce peut ÃÂȘtre; mais soyons-en sûr. Madame, à ce que je vois, nous avons une curiosité mutuelle de savoir qui nous sommes; ne faisons point de façon de nous le dire. La Vérité. - J'y consens, et je commence. Ne seriez-vous pas le petit libertin d'Amour, qui depuis si longtemps tient ici-bas la place de l'Amour tendre? Enfin n'ÃÂȘtes-vous pas l'Amour à la mode? L'Amour. - Non, Madame, je ne suis ni libertin, ni par conséquent à la mode, et cependant je suis l'Amour. La Vérité. - Vous, l'Amour! L'Amour. - Oui, le voilà . Mais vous, Madame, ne tiendriez-vous pas lieu de la Vérité parmi les hommes? N'ÃÂȘtes-vous pas l'Erreur, ou la Flatterie? La Vérité. - Non, charmant Amour, je suis la Vérité mÃÂȘme; je ne suis que cela. L'Amour. - Bon! Nous voilà deux divinités de grand crédit! Je vous demande pardon de vous avoir scandalisée, vous, dont l'honneur est de ne le pas ÃÂȘtre. La Vérité. - Ce reproche me fait rougir; mais je vous rendrai raison de l'équipage oÃÂč vous me voyez, quand vous m'aurez rendu raison de l'air libertin et cavalier répandu sur vos habits et sur votre physionomie mÃÂȘme. Qu'est devenu cet air de vivacité tendre et modeste? Que sont devenus ces yeux qui apprivoisaient la vertu mÃÂȘme, qui ne demandaient que le coeur? Si ces yeux-là n'attendrissent point, ils débauchent. L'Amour. - Tels que vous les voyez cependant, ils ont déplu par leur sagesse; on leur en trouvait tant, qu'ils en étaient ridicules. La Vérité. - Et dans quel pays cela vous est-il arrivé? L'Amour. - Dans le pays du monde entier. Vous ne vous ressouvenez peut-ÃÂȘtre pas de l'origine de ce petit effronté d'Amour, pour qui vous m'avez pris. Hélas! C'est moi qui suis cause qu'il est né. La Vérité. - Comment cela? L'Amour. - J'eus querelle un jour avec l'Avarice et la Débauche. Vous avez combien j'ai d'aversion pour ces deux divinités; je leur donnai tant de marques de mépris, qu'elles résolurent de s'en venger. La Vérité. - Les méchantes! eh! que firent-elles? L'Amour. - Voici le tour qu'elles me jouÚrent. La Débauche s'en alla chez Plutus, le dieu des richesses; le mit de bonne humeur, fit tomber la conversation sur Vénus, lui vanta ses beautés, sa blancheur, son embonpoint, etc. Plutus, à ce récit, prit un goût de conclusions, l'appétit vint au gourmand, il n'aima pas Vénus il la désira. La Vérité. - Le malhonnÃÂȘte. L'Amour. - Mais, comme il craignait d'ÃÂȘtre rebuté, la Débauche l'enhardit, en lui promettant son secours et celui de l'Avarice auprÚs de Vénus Vous ÃÂȘtes riche, lui dit-elle, ouvrez vos trésors à Vénus, tandis que mon amie l'Avarice appuiera vos offres auprÚs d'elle, et lui conseillera d'en profiter. Je vous aiderai de mon cÎté, moi. La Vérité. - Je commence à me remettre votre aventure. L'Amour. - Vous n'avez pas un grand génie, dit la Débauche à Plutus, mais vous ÃÂȘtes un gros garçon assez ragoûtant. Je ferai faire à Vénus une attention là -dessus, qui peut-ÃÂȘtre lui tiendra lieu de tendresse; vous serez magnifique, elle est femme. L'Avarice et moi, nous vous servirons bien, et il est des moments oÃÂč il n'est pas besoin d'ÃÂȘtre aimé pour ÃÂȘtre heureux. La Vérité. - La plupart des amants doivent à ces moments-là toute leur fortune. L'Amour. - AprÚs ce discours, Plutus impatient courut tenter l'aventure. Or, argent, bijoux, présents de toute sorte, soutenus de quelques bredouilleries, furent auprÚs de Vénus les truchements de sa belle passion. Que vous dirai-je enfin, ma chÚre? un moment de fragilité me donna pour frÚre ce vilain enfant qui m'usurpe aujourd'hui mon empire! ce petit dieu plus laid qu'un diable, et que Messieurs les hommes appellent Amour. La Vérité. - Hé bien! Est-ce en lui ressemblant que vous avez voulu vous venger de lui? L'Amour. - Laissez-moi achever; le petit fripon ne fut pas plutÎt né, qu'il demanda son apanage. Cet apanage, c'était le droit d'agir sur les coeurs. Je ne daignai pas m'opposer à sa demande; je lui voyais des airs si grossiers, je lui remarquais un caractÚre si brutal, que je ne m'imaginai pas qu'il pût me nuire. Je comptais qu'il ferait peur en se présentant, et que ce monstre serait obligé de rabattre sur les animaux. La Vérité. - En effet, il n'était bon que pour eux. L'Amour. - Ses premiers coups d'essai ne furent pas heureux. Il insultait, bien loin de plaire; mais ma foi, le coeur de l'homme ne vaut pas grand'chose; ce maudit Amour fut insensiblement souffert; bientÎt on le trouva plus badin que moi; moins gÃÂȘnant, moins formaliste, plus expéditif. Les goûts se partagÚrent entre nous deux; il m'enleva de mes créatures. La Vérité. - Eh! que devÃntes-vous alors? L'Amour. - Quelques bonnes gens criÚrent contre la corruption; mais ces bonnes gens n'étaient que des invalides, de vieux personnages, qui, disait-on, avaient leurs raisons pour haïr la réforme; gens à qui la lenteur de mes démarches convenait, et qui prÃÂȘchaient le respect, faute, en le perdant, de pouvoir réparer l'injure. La Vérité. - Il en pouvait bien ÃÂȘtre quelque chose. L'Amour. - Enfin, Madame, ces tendres et tremblants aveux d'une passion, ces dépits délicats, ces transports d'amour d'aprÚs les plus innocentes faveurs, d'aprÚs mille petits riens précieux, tout cela disparut. L'un ouvrit sa bourse, l'autre gesticulait insolemment auprÚs d'une femme, et cela s'appelait une déclaration. La Vérité. - Ah! l'horreur! L'Amour. - A mon égard, j'ennuyais, je glaçais; on me regardait comme un innocent qui manquait d'expérience, et je ne fus plus célébré que par les poÚtes et les romanciers. La Vérité. - Cela vous rebuta? L'Amour. - Oui, je me retirai, ne laissant de moi que mon nom dont on abusait. Or, il y a quelque temps, que rÃÂȘvant à ma triste aventure, il me vint dans l'esprit d'essayer si je pourrais me rétablir en mitigeant mon air tendre et modeste; peut-ÃÂȘtre, disais-je en moi-mÃÂȘme, qu'à la faveur d'un air plus libre et plus hardi, plus conforme au goût oÃÂč sont à présent les hommes, peut-ÃÂȘtre pourrais-je me glisser dans ces coeurs? ils ne me trouveront pas si singulier, et je détruirai mon ennemi par ses propres armes. Ce dessein pris, je partis, et je parus dans la mascarade oÃÂč vous me voyez. La Vérité. - Je gage que vous n'y gagnùtes rien. L'Amour. - Ho vraiment! Je me trouvai bien loin de mon compte tout grenadier que je pensais ÃÂȘtre, dÚs que je me montrai, on me prit pour l'Amour le plus gothique qui ait jamais paru; je fus sifflé dans les Gaules comme une mauvaise comédie, et vous me voyez de retour de cette expédition. Voilà mon histoire. La Vérité. - Hélas! Je n'ai pas été plus heureuse que vous; on m'a chassée du monde. L'Amour. - Hé! qui? les chimistes, les devins, les faiseurs d'almanach, les philosophes? La Vérité. - Non, ces gens-là me m'ont jamais nui. On sait bien qu'ils mentent, ou qu'ils sont livrés à l'erreur, et je ne leur en veux aucun mal, car je ne suis point faite pour eux. L'Amour. - Vous avez raison. La Vérité. - Mais, que voulez-vous que les hommes fassent de moi? Le mensonge et la flatterie sont en si grand crédit parmi eux, qu'on est perdu dÚs qu'on se pique de m'honorer. Je ne suis bonne qu'à ruiner ceux qui me sont fidÚles; par exemple, la flatterie rajeunit les vieux et les vieilles. Moi, je leur donne l'ùge qu'ils ont. Cette femme dont les cheveux blanchissent à son insu, singe maladroit de l'étourderie folùtre des jeunes femmes, qui provoque la médisance par des galanteries qu'elle ne peut faire aboutir, qui se lÚve avec un visage de cinquante ans, et qui voudrait que ce visage n'en eût que trente, quand elle est ajustée, ira-t-on lui dire Madame, vous vous trompez dans votre calcul; votre somme est de vingt ans plus forte? non, sans doute; ses amis souscrivent à la soustraction. Telle a la physionomie d'une guenon, qui se croit du moins jolie; irez-vous mériter sa haine, en lui confiant à quoi elle ressemble pendant que, pour ÃÂȘtre un honnÃÂȘte homme auprÚs d'elle, il suffit de lui dire qu'elle est piquante? Cet homme s'imagine ÃÂȘtre un esprit supérieur; il se croit indispensablement obligé d'avoir raison partout; il décide, il redresse les autres; cependant ce n'est qu'un brouillon qui jouit d'une imagination déréglée. Ses amis feignent de l'admirer; pourquoi? Ils en attendent, ou lui doivent, leur fortune. L'Amour. - Il faut bien prendre patience. La Vérité. - Ainsi je n'ai plus que faire au monde. Cependant, comme la Flatterie est ma plus redoutable ennemie, et qu'en triomphant d'elle, je pourrais insensiblement rentrer dans tous mes honneurs, j'ai voulu m'humaniser je me suis déguisée, comme vous voyez, mais j'ai perdu mon étalage l'amour-propre des hommes est devenu d'une complexion si délicate, qu'il n'y a pas moyen de traiter avec lui; il a fallu m'en revenir encore. Pour vous, mon bel enfant, il me semble que vous aviez un asile et le mariage. L'Amour. - Le mariage! Y songez-vous? Ne savez-vous pas que le devoir des gens mariés est de s'aimer? La Vérité. - Hé bien! c'est à cause de cela que vous régnerez plus aisément parmi eux. L'Amour. - Soit; mais des gens obligés de s'aimer ne me conviennent point. Belle occupation pour un espiÚgle comme moi, que de faire les volontés d'un contrat; achevons de nous conter tout. Que venez-vous faire ici? La Vérité. - J'y viens exécuter un projet de vengeance; voyez-vous ce puits? Voilà le lieu de ma retraite; je vais m'enfermer dedans. L'Amour. - Ah! Ah! Le proverbe sera donc vrai, qui dit que la Vérité est au fond du puits. Et comment entendez-vous vous venger, là ? La Vérité. - Le voici. L'eau de ce puits va, par moi, recevoir une telle vertu, que quiconque en boira sera forcé de dire tout ce qu'il pense et de découvrir son coeur en toute occasion; nous sommes prÚs de Rome, on vient souvent se promener ici; on y chasse; le chasseur se désaltÚre; et à succession de temps, je garnirai cette grande ville de gens naïfs, qui troubleront par leur franchise le commerce indigne de complaisance et de tromperie que la Flatterie y a introduit plus qu'ailleurs. L'Amour. - Nous allons donc ÃÂȘtre voisins; car, pendant que votre rancune s'exercera dans ce puits, la mienne agira dans cet arbre. Je vais y entrer; les fruits en sont beaux et bons, et me serviront à une petite malice qui sera tout à fait plaisante. Celui qui en mangera tombera subitement amoureux du premier objet qu'il apercevra. Que dites-vous de ce guet-apens? La Vérité. - Il est un peu fou. L'Amour. - Bon, il est digne de vous; mais adieu, je vais dans mon arbre. La Vérité. - Et moi, dans mon puits. Divertissement Ier air gracieusement. D'un doux regard elle vous jure Que vous ÃÂȘtes son favori, Mais c'est peut-ÃÂȘtre une imposture Puisqu'en faveur d'un autre elle a déjà souri. 2e air bourrée. Dans le mÃÂȘme instant que son ùme Dédaigneuse d'une autre flamme Semble se déclarer pour vous, Le motif de la préférence Empoisonne la jouissance D'un bien qui paraissait si doux. La coquette ne vous caresse Que pour alarmer la paresse D'un rival qui n'est point jaloux. 3e air menuet. L'amant trahi par ce qu'il aime Veut-il guérir presque en un jour? Qu'il aime ailleurs; l'amour lui-mÃÂȘme Est le remÚde de l'amour. 4e air piqué. Vous qui croyez d'une inhumaine Ne vaincre jamais la rigueur, Pressez, la victoire est certaine, Vous ne connaissez pas son coeur; Il prend un masque qui le gÃÂȘne; Son visage, c'est la douceur. 5e air gracieusement. Heureux, l'amant bien enflammé. Celui qui n'a jamais aimé Ne vit pas ou du moins l'ignore; Sans le plaisir d'ÃÂȘtre charmé D'un aimable objet qu'on adore S'apercevrait-on d'ÃÂȘtre né? 6e air piqué. Tel qui devant nous nous admire, S'en rit peut-ÃÂȘtre à quatre pas. Quand à son tour il nous fait rire C'est un secret qu'il ne sait pas; Oh! l'utile et charmante ruse Qui nous unit tous ici-bas; Qui de nous croit en pareil cas Etre la dupe qu'on abuse? 7e air gracieusement La raison veut que la sagesse Ait un empire sur l'amour; O vous, amants, dont la tendresse Nous attaque cent fois le jour, Quand il nous prend une faiblesse Ne pouvez-vous à votre tour Avoir un instant de sagesse? Arlequin désenchanté par la Raison chante le couplet suivant J'aimais Arlequin et ma foi, Je crois ma guérison complÚte; Mais, Messieurs, entre nous, j'en vois Qui peut-ÃÂȘtre, aussi bien que moi, Ont besoin d'un coup de baguette. Arlequin poli par l'Amour Acteurs de la comédie Comédie en un acte, en prose, Représentée pour la premiÚre fois par les comédiens italiens, le 17 octobre 1720 Acteurs de la comédie La Fée. Trivelin, domestique de la Fée. Arlequin, jeune homme enlevé par la Fée. Silvia, bergÚre, amante d'Arlequin. Un berger, amoureux de Silvia. Autre bergÚre, cousine de Silvia. Troupe de danseurs et chanteurs. Troupe de lutins. ScÚne premiÚre La Fée, Trivelin Le jardin de la Fée est représenté. Trivelin, à la Fée qui soupire. - Vous soupirez, Madame, et malheureusement pour vous, vous risquez de soupirer longtemps si votre raison n'y met ordre; me permettrez-vous de vous dire ici mon petit sentiment? La Fée. - Parle. Trivelin. - Le jeune homme que vous avez enlevé à ses parents est un beau brun, bien fait; c'est la figure la plus charmante du monde; il dormait dans un bois quand vous le vÃtes, et c'était assurément voir l'Amour endormi; je ne suis donc point surpris du penchant subit qui vous a pris pour lui. La Fée. - Est-il rien de plus naturel que d'aimer ce qui est aimable? Trivelin. - Oh sans doute; cependant avant cette aventure, vous aimiez assez le grand enchanteur Merlin. La Fée. - Eh bien, l'un me fait oublier l'autre cela est encore fort naturel. Trivelin. - C'est la pure nature; mais il reste une petite observation à faire c'est que vous enlevez le jeune homme endormi, quand peu de jours aprÚs vous allez épouser le mÃÂȘme Merlin qui en a votre parole. Oh! cela devient sérieux; et entre nous, c'est prendre la nature un peu trop à la lettre; cependant passe encore; le pis qu'il en pouvait arriver, c'était d'ÃÂȘtre infidÚle; cela serait trÚs vilain dans un homme, mais dans une femme, cela est plus supportable quand une femme est fidÚle, on l'admire; mais il y a des femmes modestes qui n'ont pas la vanité de vouloir ÃÂȘtre admirées; vous ÃÂȘtes de celles-là , moins de gloire, et plus de plaisir, à la bonne heure. La Fée. - De la gloire à la place oÃÂč je suis, je serais une grande dupe de me gÃÂȘner pour si peu de chose. Trivelin. - C'est bien dit, poursuivons vous portez le jeune homme endormi dans votre palais, et vous voilà à guetter le moment de son réveil; vous ÃÂȘtes en habit de conquÃÂȘte, et dans un attirail digne du mépris généreux que vous avez pour la gloire, vous vous attendiez de la part du beau garçon à la surprise la plus amoureuse; il s'éveille, et vous salue du regard le plus imbécile que jamais nigaud ait porté vous vous approchez, il bùille deux ou trois fois de toutes ses forces, s'allonge, se retourne et se rendort voilà l'histoire curieuse d'un réveil qui promettait une scÚne si intéressante. Vous sortez en soupirant de dépit, et peut-ÃÂȘtre chassée par un ronflement de basse-taille, aussi nourri qu'il en soit; une heure se passe, il se réveille encore, et ne voyant personne auprÚs de lui, il crie Eh! A ce cri galant, vous rentrez; l'Amour se frottait les yeux Que voulez-vous, beau jeune homme, lui dites-vous? Je veux goûter, moi, répond-il. Mais n'ÃÂȘtes-vous point surpris de me voir, ajoutez-vous? Eh! mais oui, repart-il. Depuis quinze jours qu'il est ici, sa conversation a toujours été de la mÃÂȘme force; cependant vous l'aimez, et qui pis est, vous laissez penser à Merlin qu'il va vous épouser, et votre dessein, m'avez-vous dit, est, s'il est possible, d'épouser le jeune homme; franchement, si vous les prenez tous deux, suivant toutes les rÚgles, le second mari doit gùter le premier. La Fée. - Je vais te répondre en deux mots la figure du jeune homme en question m'enchante; j'ignorais qu'il eût si peu d'esprit quand je l'ai enlevé. Pour moi, sa bÃÂȘtise ne me rebute point j'aime, avec les grùces qu'il a déjà , celles que lui prÃÂȘtera l'esprit quand il en aura. Quelle volupté de voir un homme aussi charmant me dire à mes pieds Je vous aime! Il est déjà le plus beau brun du monde mais sa bouche, ses yeux, tous ses traits seront adorables, quand un peu d'amour les aura retouchés; mes soins réussiront peut-ÃÂȘtre à lui en inspirer. Souvent il me regarde; et tous les jours je touche au moment oÃÂč il peut me sentir et se sentir lui-mÃÂȘme si cela lui arrive, sur-le-champ j'en fais mon mari; cette qualité le mettra alors à l'abri des fureurs de Merlin; mais avant cela, je n'ose mécontenter cet enchanteur, aussi puissant que moi, et avec qui je différerai le plus longtemps que je pourrai. Trivelin. - Mais si le jeune homme n'est jamais, ni plus amoureux, ni plus spirituel, si l'éducation que vous tùchez de lui donner ne réussit pas, vous épouserez donc Merlin? La Fée. - Non; car en l'épousant mÃÂȘme je ne pourrais me déterminer à perdre de vue l'autre et si jamais il venait à m'aimer, toute mariée que je serais, je veux bien te l'avouer, je ne me fierais pas à moi. Trivelin. - Oh je m'en serais bien douté, sans que vous me l'eussiez dit Femme tentée, et femme vaincue, c'est tout un. Mais je vois notre bel imbécile qui vient avec son maÃtre à danser. ScÚne II Arlequin entre, la tÃÂȘte dans l'estomac, ou de la façon niaise dont il voudra, son maÃtre à danser, la Fée, Trivelin La Fée. - Eh bien, aimable enfant, vous me paraissez triste y a-t-il quelque chose ici qui vous déplaise? Arlequin. - Moi, je n'en sais rien. Trivelin rit. La Fée, à Trivelin. - Oh! je vous prie, ne riez pas, cela me fait injure, je l'aime, cela vous suffit pour le respecter. Pendant ce temps Arlequin prend des mouches, la Fée continuant à parler à Arlequin. Voulez-vous bien prendre votre leçon, mon cher enfant? Arlequin, comme n'ayant pas entendu. - Hem. La Fée. - Voulez-vous prendre votre leçon, pour l'amour de moi? Arlequin. - Non. La Fée. - Quoi! vous me refusez si peu de chose, à moi qui vous aime? Alors Arlequin lui voit une grosse bague au doigt, il lui va prendre la main, regarde la bague, et lÚve la tÃÂȘte en se mettant à rire niaisement. La Fée. - Voulez-vous que je vous la donne? Arlequin. - Oui-dà . La Fée tire la bague de son doigt, et lui présente. Comme il la prend grossiÚrement, elle lui dit. - Mon cher Arlequin, un beau garçon comme vous, quand une dame lui présente quelque chose, doit baiser la main en le recevant. Arlequin alors prend goulûment la main de la Fée qu'il baise. La Fée dit. - Il ne m'entend pas, mais du moins sa méprise m'a fait plaisir. Elle ajoute Baisez la vÎtre à présent. Arlequin alors baise le dessus de sa main; la Fée soupire, et lui donnant sa bague, lui dit La voilà , en revanche, recevez votre leçon. Alors le maÃtre à danser apprend à Arlequin à faire la révérence. Arlequin égaie cette scÚne de tout ce que son génie peut lui fournir de propre au sujet. Arlequin. - Je m'ennuie. La Fée. - En voilà donc assez nous allons tùcher de vous divertir. Arlequin alors saute de joie du divertissement proposé, et dit en riant. - Divertir, divertir. ScÚne III La Fée, Arlequin, Trivelin Une troupe de chanteurs et danseurs. La Fée fait asseoir Arlequin alors auprÚs d'elle sur un banc de gazon qui sera auprÚs de la grille du théùtre. Pendant qu'on danse, Arlequin siffle. Un Chanteur, à Arlequin. Beau brunet, l'Amour vous appelle. Arlequin, à ce vers, se lÚve niaisement et dit. - Je ne l'entends pas, oÃÂč est-il? Il l'appelle Hé! hé! Le Chanteur continue. Beau brunet, l'Amour vous appelle. Arlequin, en se rasseyant, dit. - Qu'il crie donc plus haut. Le Chanteur continue en lui montrant la Fée. Voyez-vous cet objet charmant, Ces yeux dont l'ardeur étincelle, Vous répÚtent à tout moment Beau brunet, l'Amour vous appelle. Arlequin, alors en regardant les yeux de la Fée, dit. - Dame, cela est drÎle! Une Chanteuse bergÚre vient, et dit à Arlequin. Aimez, aimez, rien n'est si doux. Arlequin, là -dessus, répond. - Apprenez, apprenez-moi cela. La Chanteuse continue en le regardant. Ah! que je plains votre ignorance. Quel bonheur pour moi, quand j'y pense, Elle montre le chanteur. Qu'Atys en sache plus que vous! La Fée, alors en se levant, dit à Arlequin. - Cher Arlequin, ces tendres chansons ne vous inspirent-elles rien? Que sentez-vous? Arlequin. - Je sens un grand appétit. Trivelin. - C'est-à -dire qu'il soupire aprÚs sa collation; mais voici un paysan qui veut vous donner le plaisir d'une danse de village, aprÚs quoi nous irons manger. Un paysan danse. La Fée se rassied, et fait asseoir Arlequin qui s'endort. Quand la danse finit, la Fée le tire par le bras, et lui dit en se levant. - Vous vous endormez, que faut-il donc faire pour vous amuser? Arlequin, en se réveillant, pleure. - Hi, hi, hi, mon pÚre, eh! je ne vois point ma mÚre! La Fée, à Trivelin. - Emmenez-le, il se distraira peut-ÃÂȘtre, en mangeant, du chagrin qui le prend; je sors d'ici pour quelques moments; quand il aura fait collation, laissez-le se promener oÃÂč il voudra. Ils sortent tous. ScÚne IV Silvia, Le Berger La scÚne change et représente au loin quelques moutons qui paissent. Silvia entre sur la scÚne en habit de bergÚre, une houlette à la main, un berger la suit. Le Vous me fuyez, belle Silvia? Silvia. - Que voulez-vous que je fasse, vous m'entretenez d'une chose qui m'ennuie, vous me parlez toujours d'amour. Le Berger. - Je vous parle de ce que je sens. Silvia. - Oui, mais je ne sens rien, moi. Le Berger. - Voilà ce qui me désespÚre. Silvia. - Ce n'est pas ma faute, je sais bien que toutes nos bergÚres ont chacune un berger qui ne les quitte point; elles me disent qu'elles aiment, qu'elles soupirent; elles y trouvent leur plaisir. Pour moi, je suis bien malheureuse depuis que vous dites que vous soupirez pour moi, j'ai fait ce que j'ai pu pour soupirer aussi, car j'aimerais autant qu'une autre à ÃÂȘtre bien aise; s'il y avait quelque secret pour cela, tenez, je vous rendrais heureux tout d'un coup, car je suis naturellement bonne. Le Berger. - Hélas! pour de secret, je n'en sais point d'autre que celui de vous aimer moi-mÃÂȘme. Silvia. - Apparemment que ce secret-là ne vaut rien; car je ne vous aime point encore, et j'en suis bien fùchée; comment avez-vous fait pour m'aimer, vous? Le Berger. - Moi, je vous ai vue voilà tout. Silvia. - Voyez quelle différence; et moi, plus je vous vois et moins je vous aime. N'importe, allez, allez, cela viendra peut-ÃÂȘtre, mais ne me gÃÂȘnez point. Par exemple, à présent, je vous haïrais si vous restiez ici. Le Berger. - Je me retirerai donc, puisque c'est vous plaire, mais pour me consoler, donnez-moi votre main, que je la baise. Silvia. - Oh non! on dit que c'est une faveur, et qu'il n'est pas honnÃÂȘte d'en faire, et cela est vrai, car je sais bien que les bergÚres se cachent de cela. Le Berger. - Personne ne nous voit. Silvia. - Oui; mais puisque c'est une faute, je ne veux point la faire qu'elle ne me donne du plaisir comme aux autres. Le Berger. - Adieu donc, belle Silvia, songez quelquefois à moi. Silvia. - Oui, oui. ScÚne V Silvia, Arlequin, mais il ne vient qu'un moment aprÚs que Silvia a été seule. Silvia. - Que ce berger me déplaÃt avec son amour! Toutes les fois qu'il me parle, je suis toute de méchante humeur. Et puis voyant Arlequin. Mais qui est-ce qui vient là ? Ah mon Dieu le beau garçon! Arlequin entre en jouant au volant, il vient de cette façon jusqu'aux pieds de Silvia, là il laisse en jouant tomber le volant, et, en se baissant pour le ramasser, il voit Silvia; il demeure étonné et courbé; petit à petit et par secousses il se redresse le corps quand il s'est entiÚrement redressé, il la regarde, elle, honteuse, feint de se retirer dans son embarras, il l'arrÃÂȘte, et dit. - Vous ÃÂȘtes bien pressée? Silvia. - Je me retire, car je ne vous connais pas. Arlequin. - Vous ne me connaissez pas? tant pis; faisons connaissance, voulez-vous? Silvia, encore honteuse. - Je le veux bien. Arlequin, alors s'approche d'elle et lui marque sa joie par de petits ris, et dit. - Que vous ÃÂȘtes jolie! Silvia. - Vous ÃÂȘtes bien obligeant. Arlequin. - Oh point, je dis la vérité. Silvia, en riant un peu à son tour. - Vous ÃÂȘtes bien joli aussi, vous. Arlequin. - Tant mieux oÃÂč demeurez-vous? je vous irai voir. Silvia. - Je demeure tout prÚs; mais il ne faut pas venir; il vaut mieux nous voir toujours ici, parce qu'il y a un berger qui m'aime; il serait jaloux, et il nous suivrait. Arlequin. - Ce berger-là vous aime? Silvia. - Oui. Arlequin. - Voyez donc cet impertinent! je ne le veux pas, moi. Est-ce que vous l'aimez, vous? Silvia. - Non, je n'en ai jamais pu venir à bout. Arlequin. - C'est bien fait, il faut n'aimer personne que nous deux; voyez si vous le pouvez? Silvia. - Oh! de reste, je ne trouve rien de si aisé. Arlequin. - Tout de bon? Silvia. - Oh! je ne mens jamais, mais oÃÂč demeurez-vous aussi? Arlequin, lui montrant du doigt. - Dans cette grande maison. Silvia. - Quoi! chez la fée? Arlequin. - Oui. Silvia, tristement. - J'ai toujours eu du malheur. Arlequin, tristement aussi. - Qu'est-ce que vous avez, ma chÚre amie? Silvia. - C'est que cette fée est plus belle que moi, et j'ai peur que notre amitié ne tienne pas. Arlequin, impatiemment. - J'aimerais mieux mourir. Et puis tendrement. Allez, ne vous affligez pas, mon petit coeur. Silvia. - Vous m'aimerez donc toujours? Arlequin. - Tant que je serai en vie. Silvia. - Ce serait bien dommage de me tromper, car je suis si simple. Mais mes moutons s'écartent, on me gronderait s'il s'en perdait quelqu'un il faut que je m'en aille. Quand reviendrez-vous? Arlequin, avec chagrin. - Oh! que ces moutons me fùchent! Silvia. - Et moi aussi, mais que faire? Serez-vous ici sur le soir? Arlequin. - Sans faute. En disant cela il lui prend la main et il ajoute Oh les jolis petits doigts! Il lui baise la main et dit Je n'ai jamais eu de bonbon si bon que cela. Silvia rit et dit. - Adieu donc. Et puis à part. Voilà que je soupire, et je n'ai point eu de secret pour cela. Elle laisse tomber son mouchoir en s'en allant. Arlequin le ramasse et la rappelle pour lui donner. Arlequin. - Mon amie! Silvia. - Que voulez-vous, mon amant?. Et puis voyant son mouchoir entre les mains d'Arlequin. Ah! c'est mon mouchoir, donnez. Arlequin le tend, et puis retire la main; il hésite, et enfin il le garde, et dit - Non, je veux le garder, il me tiendra compagnie qu'est-ce que vous en faites? Silvia. - Je me lave quelquefois le visage, et je m'essuie avec. Arlequin, en le déployant. - Et par oÃÂč vous sert-il, afin que je le baise par là ? Silvia, en s'en allant. - Partout, mais j'ai hùte, je ne vois plus mes moutons; adieu, jusqu'à tantÎt. Arlequin la salue en faisant des singeries, et se retire aussi. ScÚne VI La fée, Trivelin La scÚne change, et représente le jardin de la Fée. La Fée. - Eh bien! notre jeune homme, a-t-il goûté? Trivelin. - Oui, goûté comme quatre il excelle en fait d'appétit. La Fée. - OÃÂč est-il à présent? Trivelin. - Je crois qu'il joue au volant dans les prairies; mais j'ai une nouvelle à vous apprendre. La Fée. - Quoi, qu'est-ce que c'est? Trivelin. - Merlin est venu pour vous voir. La Fée. - Je suis ravie de ne m'y ÃÂȘtre point rencontrée; car c'est une grande peine que de feindre de l'amour pour qui l'on n'en sent plus. Trivelin. - En vérité, Madame, c'est bien dommage que ce petit innocent l'ait chassé de votre coeur! Merlin est au comble de la joie, il croit vous épouser incessamment. Imagines-tu quelque chose d'aussi beau qu'elle? me disait-il tantÎt, en regardant votre portrait. Ah! Trivelin, que de plaisirs m'attendent! Mais je vois bien que de ces plaisirs-là il n'en tùtera qu'en idée, et cela est d'une triste ressource, quand on s'en est promis la belle et bonne réalité. Il reviendra, comment vous tirerez-vous d'affaire avec lui? La Fée. - Jusqu'ici je n'ai point encore d'autre parti à prendre que de le tromper. Trivelin. - Eh! n'en sentez-vous pas quelque remords de conscience? La Fée. - Oh! j'ai bien d'autres choses en tÃÂȘte, qu'à m'amuser à consulter ma conscience sur une bagatelle. Trivelin, à part. - Voilà ce qui s'appelle un coeur de femme complet. La Fée. - Je m'ennuie de ne point voir Arlequin; je vais le chercher; mais le voilà qui vient à nous qu'en dis-tu, Trivelin? il me semble qu'il se tient mieux qu'à l'ordinaire? ScÚne VII La Fée, Trivelin, Arlequin Arlequin arrive tenant en main le mouchoir de Silvia qu'il regarde, et dont il se frotte tout doucement le visage. La Fée, continuant de parler à Trivelin. - Je suis curieuse de voir ce qu'il fera tout seul, mets-toi à cÎté de moi, je vais tourner mon anneau qui nous rendra invisibles. Arlequin arrive au bord du théùtre, et il saute en tenant le mouchoir de Silvia, il le met dans son sein, il se couche et se roule dessus; et tout cela gaiement. La Fée, à Trivelin. - Qu'est-ce que cela veut dire? Cela me paraÃt singulier. OÃÂč a-t-il pris ce mouchoir? Ne serait-ce pas un des miens qu'il aurait trouvé? Ah! si cela était, Trivelin, toutes ces postures-là seraient peut-ÃÂȘtre de bon augure. Trivelin. - Je gagerais moi que c'est un linge qui sent le musc. La Fée. - Oh non! Je veux lui parler, mais éloignons-nous un peu pour feindre que nous arrivons. Elle s'éloigne de quelques pas, pendant qu'Arlequin se promÚne en long en chantant Ter li ta ta li ta. La Fée. - Bonjour, Arlequin. Arlequin, en tirant le pied, et mettant le mouchoir sous son bras. - Je suis votre trÚs humble serviteur. La Fée, à part à Trivelin. - Comment! voilà des maniÚres! il ne m'en a jamais tant dit depuis qu'il est ici. Arlequin, à la Fée. - Madame, voulez-vous avoir la bonté de vouloir bien me dire comment on est quand on aime bien une personne? La Fée, charmée à Trivelin. - Trivelin, entends-tu? Et puis à Arlequin. Quand on aime, mon cher enfant, on souhaite toujours de voir les gens, on ne peut se séparer d'eux, on les perd de vue avec chagrin enfin on sent des transports, des impatiences et souvent des désirs. Arlequin, en sautant d'aise et comme à part. - M'y voilà . La Fée. - Est-ce que vous sentez tout ce que je dis là ? Arlequin, d'un air indifférent. - Non, c'est une curiosité que j'ai. Trivelin. - Il jase vraiment! La Fée. - Il jase, il est vrai, mais sa réponse ne me plaÃt pas mon cher Arlequin, ce n'est donc pas de moi que vous parlez? Arlequin. - Oh! je ne suis pas un niais, je ne dis pas ce que je pense. La Fée, avec feu, et d'un ton brusque. - Qu'est-ce que cela signifie? OÃÂč avez-vous pris ce mouchoir? Arlequin, la regardant avec crainte. - Je l'ai pris à terre. La Fée. - A qui est-il? Arlequin. - Il est à ... Et puis s'arrÃÂȘtant. Je n'en sais rien. La Fée. - Il y a quelque mystÚre désolant là -dessous! Donnez-moi ce mouchoir! Elle lui arrache, et aprÚs l'avoir regardé avec chagrin, et à part. Il n'est pas à moi et il le baisait; n'importe, cachons-lui mes soupçons, et ne l'intimidons pas; car il ne me découvrirait rien. Arlequin, alors va, le chapeau bas et humblement, lui redemander le mouchoir. - Ayez la charité de me rendre le mouchoir. La Fée, en soupirant en secret. - Tenez, Arlequin, je ne veux pas vous l'Îter, puisqu'il vous fait plaisir. Arlequin en le recevant baise la main, la salue, et s'en va. La Fée, le regardant. - Vous me quittez; oÃÂč allez-vous? Arlequin. - Dormir sous un arbre. La Fée, doucement. - Allez, allez. ScÚne VIII La Fée, Trivelin La Fée. - Ah! Trivelin, je suis perdue. Trivelin. - Je vous avoue, Madame, que voici une aventure oÃÂč je ne comprends rien, que serait-il donc arrivé à ce petit peste-là ? La Fée, au désespoir et avec feu. - Il a de l'esprit, Trivelin, il en a, et je n'en suis pas mieux, je suis plus folle que jamais. Ah! quel coup pour moi, que le petit ingrat vient de me paraÃtre aimable! As-tu vu comme il est changé? As-tu remarqué de quel air il me parlait? combien sa physionomie était devenue fine? Et ce n'est pas de moi qu'il tient toutes ces grùces-là ! Il a déjà de la délicatesse de sentiment, il s'est retenu, il n'ose me dire à qui appartient le mouchoir, il devine que j'en serais jalouse; ah! qu'il faut qu'il ait pris d'amour pour avoir déjà tant d'esprit! Que je suis malheureuse! Une autre lui entendra dire ce je vous aime que j'ai tant désiré, et je sens qu'il méritera d'ÃÂȘtre adoré; je suis au désespoir. Sortons, Trivelin; il s'agit ici de découvrir ma rivale, je vais le suivre et parcourir tous les lieux oÃÂč ils pourront se voir. Cherche de ton cÎté, va vite, je me meurs. ScÚne IX Silvia, une de ses cousines La scÚne change et représente une prairie oÃÂč de loin paissent des moutons. Silvia. - ArrÃÂȘte-toi un moment, ma cousine; je t'aurai bientÎt conté mon histoire, et tu me donneras quelque avis. Tiens, j'étais ici quand il est venu; dÚs qu'il s'est approché, le coeur m'a dit que je l'aimais; cela est admirable! Il s'est approché aussi, il m'a parlé; sais-tu ce qu'il m'a dit? Qu'il m'aimait aussi. J'étais plus contente que si on m'avait donné tous les moutons du hameau vraiment je ne m'étonne pas si toutes nos bergÚres sont si aises d'aimer; je voudrais n'avoir fait que cela depuis que je suis au monde, tant je le trouve charmant; mais ce n'est pas tout, il doit revenir ici bientÎt; il m'a déjà baisé la main, et je vois bien qu'il voudra me la baiser encore. Donne-moi conseil, toi qui as eu tant d'amants; dois-je le laisser faire? La Cousine. - Garde-t'en bien, ma cousine, sois bien sévÚre, cela entretient l'amour d'un amant. Silvia. - Quoi, il n'y a point de moyen plus aisé que cela pour l'entretenir? La Cousine. - Non; il ne faut point aussi lui dire tant que tu l'aimes. Silvia. - Eh! comment s'en empÃÂȘcher? Je suis encore trop jeune pour pouvoir me gÃÂȘner. La Cousine. - Fais comme tu pourras, mais on m'attend, je ne puis rester plus longtemps, adieu, ma cousine. ScÚne X Silvia, un moment aprÚs. - Que je suis inquiÚte! j'aimerais autant ne point aimer que d'ÃÂȘtre obligée d'ÃÂȘtre sévÚre; cependant elle dit que cela entretient l'amour, voilà qui est étrange; on devrait bien changer une maniÚre si incommode; ceux qui l'on inventée n'aimaient pas tant que moi. ScÚne XI Silvia, Arlequin Arlequin arrive. Silvia, en le voyant. - Voici mon amant; que j'aurai de peine à me retenir! DÚs qu'Arlequin l'aperçoit, il vient à elle en sautant de joie; il lui fait des caresses avec son chapeau, auquel il a attaché le mouchoir, il

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  • besoin de toi envie de rien parole